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Saleté de mixtapes

Publié le 08 janvier 2010 par Soupaloignon

Saleté de mixtapes

Depuis que j’ai terminé la lecture du livre de Rob Sheffield, je ne pense qu’aux mixtapes.

L’auteur m’a fait repensé à toutes ces heures que j’ai passé à me faire la bonne cassette. Celle qui allait m’accompagner le temps du trajet au collège. A passer lors des boums. Pour les voyages…

Il fallait déjà trouver  le bon matériel. En général, je me retrouvais avec une K7 bas de gamme Carrefour et quand j’avais de l’argent c’était  TDK ou Fuji. L’objectif étant d’atteindre une Sony ou la Maxell XL-II Music. Et il y avait la qualité chrome dont je ne comprenais rien mais qui semblait un truc qui valait le coup puisque c’était plus cher.

Et puis il fallait prévoir quoi mettre dessus. Les CDs duraient 74 minutes pour la majorité des albums que j’écoutais. Du coup, les K7 de 60 minutes étaient trop courtes. Mais les 90 minutes duraient trop longtemps. Du coup, que faire du reste du temps ? Laisser libre et jouer des touches FFW et RWD pour atteindre la fin ou début de face (ou en cas de casse, l’astuce du stylo pour rembobiner) ?

Non mais j’l'ai payé cette K7, je dois la rentabiliser. Du coup, en plus de l’album copié je me retrouvais souvent à combler le vide par d’autres titres du même artiste. Enfin quand c’était possible. Sinon je reprennais les titres que je préférais de l’album.

Et puis, il y avait les compilations faites avec les moyens du bord. Celles où je passais plus d’une semaine à les faire. Visé devant la radio, je me préparais à toute chanson capable de me plaire pour l’avoir dès le début. Une fois enregistrée, c’est là que je décidais de son destin: si elle méritait de rester ou si je devais me recaler à la fin du titre précédent tout en gérant le minimum d’espace possible.

Et puis il faut le dire : pour réussir les bonnes mixtapes, il fallait avoir  de l’expérience. Pas que ce soit de savoir quoi mettre dessus, avec quel ordre. L’expérience que l’on gagne en étant maniaque des titres de la radio. Gérer les fins de face devient plus facile avec le temps. On commence à avoir des repères sur la bande pour savoir à peu près combien de temps il reste. Mais le pire problème est lorsque l’animateur radio parlait sur le titre. Déjà que l’annonce des titres à l’avance était une chose aussi fréquente que de me croiser avec Clémence Poésy, ces abrutis trouvaient toujours le moyen de parler au début et/ou à la fin et cela dans le meilleur des cas, à savoir quand la chanson n’était pas coupé. Sans oublier les slogans “exclu”, “ça ne passe que c’est nous”, “vous écoutez” en plein milieu.

La mixtape terminée, je me souviens de casser les embouts pour éviter d’enregistre quelque chose dessus sans le faire exprès et si quand la compilation ne me plaissait plus, un bout de scorch sur les trous et c’était reparti pour un tour.

Une fois tout cela fait, il fallait passer au difficile exercice d’écriture. Je n’arrivais jamais à comprendre comment on pouvait mettre tous les titres sur la boitier avec des lignes si miniscules. Et pourtant j’ai une petite écriture. A chaque fois, c’était une catastrophe qui se terminait par “Compil’ ##”.

Sur les CDs c’était plus simple ensuite. Et pour les minidiscs… euh qui a acheté des minidiscs ? La dernière fois que j’en ai vu c’était dans Strange Days il me semble.

Heureusement avec les playlists des lecteurs MP3, Spotify autres, on n’a plus ce problème surtout depuis que les chansons rares que l’on aimait sont devenus accessibles. Mais n’empêche, une fois la mixtape terminé c’était cool.


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