Magazine Société

Le pouvoir de l'homme à cheval sur le piéton...

Publié le 09 janvier 2010 par François-Xavier Ajavon
Pour commencer, signalons mon compte-rendu du passionnant ouvrage « Le cheval, animal politique » de Jean-Louis Gouraud (éditions Favre), paru dans le n°19 de Causeur « papier »...  dont voici le début...
cheval-animal-politique
Nous vient de Suisse un passionnant ouvrage de « zoo-politique », richement illustré et luxueusement édité, consacré aux relations éternelles des chevaux à la politique. Un ouvrage qui tombe à pique, chers amis « Causeurs », en cette période de fêtes ! Jean-Louis Gouraud, historien du cheval, auteur de plusieurs dizaines de livres sur la thématique équine, se penche donc cette fois-ci sur l'importance de son animal fétiche dans la vie de la Cité. En occident on retrouve depuis l'Antiquité greco-latine des représentations innombrables de guerriers à cheval. Le texte homérique est inépuisable de ces images, où l'épique se confond avec l'équin. Un chroniqueur tel que Xénophon,  contemporain de Platon, dira longuement l'importance pour les aristocrates grecs de pratiquer l'équitation sur leurs terres, afin de se préparer à faire la guerre. Le livre de Gouraud se présente comme une fresque illustrée, et savamment commentée, de ces hommes de pouvoir à cheval qui, de Mussolini à Hitler, de Poutine à Sarkozy, de Saddam Hussein à G.W. Bush (le « ranch » étant une figure obligée de la politique américaine...) ont compris l'intérêt militaire, puis politique et symbolique de ces sublimes animaux, signes d'aisance, de puissance, de gloire et de domination. Le cavalier, sur la glaise des champs de bataille comme dans le marbre des statues royales, indique toujours une domination ; du haut de sa monture il marque sa suprématie sur les autres hommes qui vont à pied, ce peuple qu'il convient de soumettre, ou encore ce troupeau qu'il convient d'encadrer. Cette réflexion nous laisse entrevoir un monde dont la féodalité sublime a longtemps duré (est-elle terminée ?) qui se divise en cavaliers et en piétons.
Le volume commence par une passionnante introduction...
La suite dans Causeur...
causeur19.jpg
Signalons également quelques brèves récentes, et piétonnes :
Ségo invente la novlangue de bois, par où je me moque du vocabulaire moderniste et fleuri utilisé par les militants du groupuscule ségoliste « Désirs d'avenir » afin de parler de leur nouvelle « plateforme » participative et solidaire...
Pierre Sarkozy et l'île des cochons, par où je décris le drame biblique auquel a échappé le fils ainé du président de la République, entre orgie de riche et coulées de boue rédemptrices.
Quizz « Identité Nationale », par où je fais un amical signe de la main à Seguin, en passant...

*
*  *




Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


François-Xavier Ajavon 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine