Il n'y va pas par quatre chemins, le pète Vargas, quand il parle de drogues et de lutte contre les narcotrafiquants. Selon lui, une dépénalisation doit être mise en place et cette légalisation doit être accompagnée d'une réaffectation des sommes énormes qui seront générées et plus dans la répression pour le coup.
Non, on pourrait ainsi financer des campagnes d'éducation, et de réadaptation, ainsi que des politiques d'informations sur les ravages de la drogue, comme ceux liés au tabac. Pourtant, il garde les pieds sur terre Mario : selon lui, « l'argument disant que la légalisation ne ferait que provoquer une augmentation de la consommation chez les adolescents et les enfants est juste. Mais ce sera très probablement un phénomène limité et maîtrisable si elle est contrée par des campagnes de prévention efficaces ».
Dans la tribune publiée par El Comercio, le romancier fait valoir que le problème mondial de la drogue relève avant tout du fait économique.
« Il y a un marché pour la drogue qui grossit de manière quasi inexorable, dans les pays développés et en voie de développement, et les dealers prospèrent dans cette industrie à cause de marges de profit extraordinaires. Les victoires dans la lutte contre la drogue sont insignifiantes par rapport au nombre de consommateurs sur les cinq continents. »
Et de fait, la consommation de drogues touche toutes les catégories sociales, selon les produits que l'on emploie. « Les effets sont aussi nocifs pour la santé qu'ils ne le sont pour les institutions démocratiques. » S'il reste ainsi absurde de tenter de déclarer la guerre aux cartels, cette vérité ne s'applique pas simplement au Mexique ou à l'Amérique latine, mais dans tous les pays où les drogues diverses et variées se consomment...
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