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La grippe H1N1 ou l'arnaque à la solidarité.

Publié le 06 janvier 2010 par Andre777

Cette grippe H1N1 qui n'a, fort heureusement, pas été cette pandémie meurtrière que l'on craignait, aura fait couler beaucoup d'encre et aura mis en exergue des comportements plutôt surprenants.

De cette grande commande de vaccins par la France et notre R. Bachelot de ministre, imitée semble t-il par d'autres pays développés, à la manière ou le système de vaccination a été mis en place, et pour terminer à la grande braderie des excédents de vaccins, il y a de quoi nous interpeller.

Je suis bien entendu d'accord avec J.F. Kahn et son papier "ne tirez pas sur l'ambulance, avec l'Hérétique ou Humeur de vache quand ils condamnent les critiques acerbes de l'opposition contre cet excès de précaution, et avec F. Bayrou qui dit que bien que la mesure soit disproportionnée, il est difficile de critiquer les précautions prises. Par contre F. Bayrou critique, avec raison, le fait que l'on ait mis en place un système de vaccination qui était saturé avec moins de 5 millions de vaccinations opérées, alors qu'il y avait 90 millions de doses disponibles, le fait que les médecins généralistes aient été exclus (aux dernières nouvelles R. Bachelot serait revenue sur sa position et les généralistes peuvent vacciner, il est bien temps), et la braderie opérée pour se débarrasser des excédents.

Pour ma part, j'ai dit ce que je pensais de ce manque de réalisme dans les prévisions, des dépenses inutiles que cela a engendré et du coût exorbitif qu'il va en résulter pour l'Etat, c'est à dire pour nous contribuables, par contre je reste étonné que personne ne se soit posé la question du dénie de solidarité envers les pays pauvres.

F. Bayrou a bien avancé que plutôt que de vendre ces excédents, il serait plus juste de les offrir gratuitement à ces pays pauvres mais ne s'est pas posé la question sur le plan de la solidarité entre les peuples, comment les pays riches peuvent acheter toutes les doses avant même qu'elles soient sorties des labos en en dépouillant les autres qui pourtant en ont autant besoin.

Je vais citer à nouveau ce cher De La Fontaine: "selon que tu seras puissant ou misérable" ou encore le dicton: "charité bien ordonnée commence par soi même".

Car pour moi il y a là un vrai problème d'étique, on rafle tout et beaucoup plus que nécessaire pour protéger les Français et l'on ne laisse rien pour les autres qui peuvent bien crever. Je trouve ce comportement plus que malsain, il est vrai que chez nous on meurt d'obésité alors que nos voisins meurent de faim, que nous gaspillons à tout va richesses et nourriture alors que d'autres n'ont pas le minimum pour survivre.

Cette rafle sur ce vaccin met en exergue cet oubli des autres, nous étalons notre abondance et ensuite nous essayons "gentiment" de leur refourguer ce que l'on ne veut plus.

Je ne sais pas comment va se terminer cette affaire mais en regardant tous les manquements qui l'accompagnent, je ne suis pas très fier de la façon dont elle a été menée.

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