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sécurité: principes d'assistance battus en brèche

Publié le 11 janvier 2010 par Micheltabanou

"Liberté j’écris ton nom"… Le célèbre incipit du poème éponyme de Paul Eluard est-il gravé au fronton de la Résidence Paul Eluard de Fontenay-sous-Bois ? Symboliquement, oui, bien entendu si l’on comprend la liberté comme étant l'acceptation d'une règle de vie commune entre tous et toutes. Et en réalité, non, s’il est refusé à nombre d’habitants le droit à la protection, à la sécurité c'est-à-dire le refus de vivre dans la crainte d’une violence, dans la peur d’une agression comme c'est malheureusement le cas aujourd’hui après l’agression de 2 personnes âgées le 8 janvier dernier par de jeunes collégiens de Jean Macé attroupés en permanence dans le hall en guise de nuisance quotidienne. Une agression avec témoin et un appel immédiat par le gardien à assistance de la police nationale; présente d'ailleurs non loin du lieu de l’agression. Appel suivi d'un refus d’intervention argumenté du prétexte fallacieux que les agresseurs reconnus sont mineurs…et qu'en l'occurence on peut rien faire! Cela laisse à réfléchir sur le niveau de conscience républicaine d'assistance à personne en danger! Ce principe d'assistance étant aujourd’hui battu en brèche dans notre ville par une politique gouvernementale de désengagement constant de l’Etat ne peut que mener les représentants de la sécurité publique à négliger l’indispensable sécurité de citoyens qui de par leur âge craignent pour leur sécurité tant ils sont fragiles. Un effet pervers et boomerang! Notre commissariat se vide de ses effectifs pour passer de + de 130 fonctionnaires à une toute petite centaine et ce en quelques petites années. Constat que nous plaçons à notre corps défendant en exergue. Monsieur le Président de la République et Monsieur le Ministre de l’Intérieur en sont les seuls responsables par le développement d’une politique de casse, une politique de stigmatisation des fonctionnaires, une politique d’abandon des territoires. Alors quel refuge reste-t-il pour les habitants de la résidence Paul Eluard ? Je demande en leur nom qu’une attention leur soit portée et qu’une réponse leur soit donnée pour rompre cette inquiétude et que si troubles et nuisances se maintiennent au déni de leur liberté il doit y avoir la possibilité d’intervenir ou de préparer une médiation avec les individus qui génèrent cette nuisance. Un CLSPD délocalisé sur les Larris va se tenir le 22 janvier ; il sera temps alors d’évoquer ce problème qui, je le sais pour le vivre presque au quotidien est récurrent dans diverses cités. Je vais demander au Parti Socialiste de prendre la mesure politique de la réaction naturelle, sans démagogie, en dénonçant les discours coupables, en fustigeant les dangers qu'encourrent notre population aux vues des nombreux désengagement de l'Etat et aux effets pervers des réductions budgétaires diverses. Le poème d'Eluard doit être récité avec coeur et fraternité.


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