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(UK) Being Human : series 2, episode 1

Publié le 11 janvier 2010 par Myteleisrich @myteleisrich
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Hier soir, débutait, sur BBC3, la saison 2 de Being Human. Il s'agit de la petite série fantastique de la BBC dont le point de départ est la cohabitation sous un même toit d'un fantôme, d'un loup-garou et d'un vampire, qui aspirent tous trois à la "normalité", ou du moins à l'"humanité". La première saison avait laissé au téléspectateur un sentiment mitigé, mi-figue, mi-raisin, que j'ai déjà évoqué au cours d'un bilan rapide que j'avais dressé en novembre dernier : Being human, saison 1 : en quête d'identité et d'humanité. Cependant, comme je ne désespère pas de voir la série parvenir à exploiter peu à peu son plein potentiel, également parce que j'ai fini par m'attacher aux personnages, que les saisons sont courtes et que la précédente se terminait d'intriguante manière, je n'ai pas vraiment eu d'hésitation pour retrouver de nouveaux épisodes de Being Human. D'ailleurs, preuve de la confiance de la chaîne, une troisième saison a d'ores et déjà été commandée.

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Ce premier épisode permet avant tout à la série de tirer toutes les conséquences du mouvementé season finale précédent, tout en posant de nouveaux fils rouges, cette fois semble-t-il plus orienté vers l'univers des loup-garous. Repartant sur des bases plus sombres que ce à quoi elle nous avait habitué jusque là, Being Human nous offre au final un retour assez solide et plutôt efficace.

Logiquement, la mort d'Herrick hante toujours les esprits. En commençant par la communauté vampirique, plus animée que jamais, qui cause beaucoup de souci à George, le "tueur", qui est régulièrement attaqué. Mais le dernier duo à l'avoir assailli semble quelque peu différent : Ivan et Daisy sont très décalés, presque atypiques, même pour des vampires. Provocante à outrance, sans que l'on saisisse ses réelles intentions au-delà de cette vie hédoniste qu'elle revendique, Daisy ne laisse pas indifférent George, dans un sens purement platonique. Si on peut probablement déduire que l'introduction de ce nouveau couple de vampires va être synonyme de problèmes pour nos trois amis, il est difficile, pour le moment, de savoir comment ils s'imbriquent dans les enjeux qui s'esquissent au fil de l'épisode.

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Aussi fasciné que soit George par cette nouvelle venue, il a d'autres soucis plus urgents actuellement. Il fréquente toujours Nina. Elle vit même désormais sous leur toit. Mais, depuis ce fameux jour où il a tué Herrick et où elle a vu sa transformation, un gouffre s'est créé entre eux. Ils n'ont plus jamais eu de rapports intimes et c'est à peine s'ils se parlent, chacun broyant du noir dans un coin de leur petite chambre. Cependant, les problèmes de Nina sont bien plus profonds qu'une simple difficulté d'adaptation à la nature de George. Elle avait été griffée par ce dernier alors qu'il se transformait. Griffure qui orne toujours cruellement son bras, ne marquant pas seulement sa chair. Va-t-elle, à son tour, devenir un loup-garou ? Lui a-t-il transmis cette malédiction ?

J'ai beaucoup aimé le traitement réservé cette storyline. Si le sort de la jeune femme ne fait guère de doute, ses réactions sonnent justes et, surtout, les scénaristes ne font pas traîner les choses en longueur. Après une tentative de déni dans lequelle elle aurait voulu s'enfermer, au fur et à mesure que la pleine lune suivante approche, Nina prend bien conscience qu'elle ne peut pas fuir. Le fait qu'elle se confie à Annie est une preuve supplémentaire de son intégration dans la bande des trois que j'ai trouvé toute symbolique et fort appropriée. Ensuite, une fois cette première terrible nuit de transformation passée, Nina finira par avouer la situation à George. Or, bien plus sûrement que les assauts constants dont il peut faire l'objet, c'est bien là une nouvelle qui peut le détruire intérieurement ; car c'est non seulement sa responsabilité, d'avoir transmis cette nature qu'il déteste tant lui-même, mais c'est aussi de Nina dont il s'agit. Ce n'est pas n'importe qui, elle est la personne qu'il aime. Un cumul bien cruel pour George, qui continue donc de devoir affronter les épreuves.

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Ce développement, efficacement et rondement mené (le rythme étant un des problèmes récurrents de Being Human, cela mérite d'être souligné), suffit à donner une tonalité très sombre à l'épisode. Pour essayer de détendre l'atmosphère, les scénaristes exploitent le personnage d'Annie, dans un ressort plus léger. Elle semble décidée à dépasser sa condition de fantôme, utilisant le fait qu'elle soit désormais plus ou moins visible et solide. Sa lubie va être de vouloir travailler dans un bar. Elle réussit à décrocher ce job, cependant dans un lieu bien atypique, avec un jeune patron très compréhensif et ouvert d'esprit pour supérieur. L'occasion de quelques scènes décalées, où émane de la jeune femme une bonne humeur que l'on avait rarement eu l'occasion de voir au cours de la première saison. L'occasion aussi de rencontrer un charmant jeune homme auquel elle n'est pas indifférente (Alex Lanipekun en guest-star, tête familière aux téléspectateurs de Spooks).

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Du trio, celui qui fait le plus du sur-place, se retrouvant quelque peu en retrait, c'est Mitchell. Avec la mort d'Herrick, il a définitivement coupé tout lien avec les vampires. Ces derniers poursuivent désormais leur vendetta contre George, mais ne se préoccupent plus de lui. Mitchell n'a plus vraiment d'objectifs et se retrouve désoeuvré, en contraste avec des amis qui continuent de vivre autour de lui. Cela suscite quelques tensions avec George notamment. Logiquement, il se dit que mettre fin à son célibat auto-imposé serait la meilleure chose à faire et invente donc une nouvelle technique de drague : la technique par poisson rouge.

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Bilan : Un épisode de reprise plutôt solide, qui constitue avant tout une transition entre les évènements de la saison passée et ceux à venir. Il esquisse ainsi suffisamment de mystères, en distillant un certain nombre de questions, notamment avec l'expérience tragique sur un loup-garou réalisée par une étrange organisation qui semble s'intéresser particulièrement à notre trio. Ce qui ne peut que aiguiser la curiosité du téléspectateur. Si les scénaristes ne se sont pas départis de quelques-unes de leurs maladresses classiques de la première saison, les storylines du jour, autour des loup-garous, ne traînent pas en longueur. L'intensité de l'épisode fluctue, mais sans rupture de rythme préjudiciable. De plus, la tonalité assez sombre donne une atmosphère pessimiste assez pesante par moment, qui donne une dimension supplémentaire à l'épisode. En somme, Being Human signe un retour très correct.


NOTE : 7/10


Une preview de cette saison 2 :



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