Dans un billet publié sur son blogue, Google annonce qu’il n’appliquerait plus de censure sur les résultats de recherches de la version chinoise de Google (Google.cn). L’entreprise envisage même de fermer ses opérations en chine.
Cette annonce ne résulte pas d’un coup de tête, mais plutôt d’un incident dans lequel Google mentionne son profond désaccord avec la politique chinoise de liberté d’expression.
En décembre dernier une attaque provenant de la Chine a affecté certaines infrastructures (serveurs) de Google. L’entreprise mentionne que cette attaque très sophistiquée (highly sophisticated and targeted attack) a permis de dérober des informations privée sur deux (2) comptes GMail appartenant à des militants des droits de l’homme en Chine. En tout, une vingtaine d’entreprises auraient été ciblées au cours de cette attaque.
Cet événement a fait réagir Google. L’entreprise entend dorénavant offrir la version non censurée de son moteur de recherche à la population chinoise. Si le gouvernement chinois n’accepte pas cette nouvelle version de Google.cn, l’entreprise de Mountain View fermera tout simplement ses opérations en chine.
Benoit Descary
Source: le billet de Google, publié sur le blogue de l’entreprise:
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 13 janvier à 16:25
Google contre le gouvernement chinois: " Business " ou " Don't be evil " ?
Un article de Tech Crunch qui fait le buzz s'interroge sur la sincérité de cette campagne: s'agirait-il plus de business que d'éthique ? En-effet, Google perd de l'argent sur ses opérations chinoises et ne ferait que profiter de cet incident pour revoir ses positions. Par ailleurs, d'une pierre deux coups, ses compromissions passées avec la censure chinoise avaient ces dernières années durement malmené son image de marque.
Alors, " Business " ou " Don't be evil " ?
C'est la question du sondage trouvé sur Pnyx: http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/493
A votre avis, ce bras de fer, n'est-ce que par intérêt pour négocier de meilleures conditions d'exploitation en Chine, ou est-ce pour retrouver - tardivement, mais mieux vaut tard que jamais - les valeurs de son célèbre et humaniste slogan ? Ou les deux, tant qu'à faire !