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20 000 par an doivent justifier de leur nationalité française.

Publié le 13 janvier 2010 par Marx

                       20 000 citoyens , par an , doivent justifier qu’ils sont français.  C’est lors de du renouvellement de la carte d’identité nationale, ou d’un passeport, que l’administration exige une telle justification alors même que ces papiers l’attestent. Pour ces milliers d’hommes et de femmes c’est le parcours du combattant, ils doivent parfois remonter à plusieurs générations. Les victimes du zèle administratif sont généralement des personnes nées à l’étranger ou de parents étrangers. De toute évidence , si l’administration française ne sait pas, qui saura. Il y a bien un service des « étrangers », des « naturalisés » et bien d’autres moyens de reconnaître un citoyen, sa condition et ses origines. Services de l’Etat Civil dans les Mairies, les Préfectures et il y a même à Nantes un service spécial. Le plus grave et humiliant c’est que cela ce produit lors du renouvellement de papiers officiels qui attestent la citoyenneté. Il faut donc prouver, en fait que ces papiers délivrés par l’administration ne sont pas des faux. Ce qui pourrait être amusant dans un premier temps, ne l’est pas du tout, surtout pour celui et celle à qui l’on répond : « Vous êtes une erreur administrative ! ».
                            Il y a bien sur des « fonctionnaires zélés », comme en 1942 mais la France n’est pas occupée.
                          C’est curieux car figurez vous que celui qui occupe la plus haute fonction de la République française est dans la même situation que ces citoyens mis à l’index. Pourtant quel fonctionnaire, quel service a exigé de lui de justifier de sa nationalité française, notamment pour devenir Président. des français.
                        Généralement les 20 000 sont de condition modeste et n’appartiennent ni à la bourgeoisie, ni à l’élite auto proclamée. Ce n’est pas anodin , c’est une mesure politique et qui de surcroît se veut humiliante. Elle n’est pas appliquée partout , il reste encore des services et des fonctionnaires majoritairement attachés aux principes républicains. Ce phénomène est assez récent et correspond bien à la « rupture » prônée par Nicolas Sarkozy. Rupture du lien républicain et de ses principes, rupture avec la République.
                         C’est un retour à 1942 et aux mesures scélérates du pétainisme, époque de déchéance de la nationalité française pour des milliers de juifs et le retour au statut d’apatride pour des milliers de citoyens français d’origine étrangère. A l’époque ils étaient parqués dans des camps de concentration français, gardés par des gendarmes ou des « tirailleurs sénégalais » et des trains partaient, chargés de juifs et d’apatrides vers la « solution finale », outre Rhin.
                       Ces pratiques sont  aussi ignominieuses qu’en 1942 et elles caractérisent le type de système qui se met en place. Elles posent quelques questions sur sa légitimité politique en remettant en cause tout ce qui fonde la République. Toutes les fascismes arrivent au pouvoir par les élections et le néolibéralime ressemble de plus en plus au national catholicisme pratiqué par le Maréchal. Comme les fascistes, les néo libéraux veulent une Europe sans « métèques ».Leur Europe et leur mondialisation, ce n’est pas la démocratie, elles en sont la fin.

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