C'est dans un palais des congrès bondé, plus de 4000 personnes, que le Front de gauche élargi a lancé sa campagne pour les élections régionales... Pour celles et ceux qui viennent ici, désolé de remettre le couvert, mais dimanche soir, aucun JT n'a parlé de cet événement politique, préférant traiter l'épisode neigeux, la mort de Seguin ou encore, quel scoop ! l'annonce à la candidature de la candidature de Hollande pour 2012.
Il n'y avait pas à la tribune de ce meeting de lancement des listes Ensemble pour des régions à gauche solidaires, écologistes et citoyennes, ni scoop, ni pipole, ni concert...
Il y avait des politiques et puis aussi et surtout, des militants syndicaux et associatifs des travailleurs sans-papiers, des grévistes de la faim d'EDF, une syndicaliste de l'hôpital de Tenon, en lutte contre la fermeture d'un centre IVG, une syndicaliste lycéenne, un syndicaliste urgentiste, le représentant de l'appel des appels, et d'autres encore qui se sont exprimés à la tribune.
Pas de quoi rêver avec ces innombrables piqûres de rappel d'une réalité dure et injuste, de cette France sarkoziste qui sombre dans le néo-libéralisme, et pourtant, est né quelque chose d'indicible, un élan, un espoir de lutter contre l'abstention des citoyens les plus durement frappés par le capitalisme financier, de les convaincre de s'exprimer dans les urnes, de donner au Front de gauche élargi les moyens de changer la donne, de renverser le néo-libéralisme et son frère jumeau, le social-libéralisme ! De donner à toutes ces luttes un véritable débouché politique, des élus qui ne renoncent pas à leurs idées de transformation sociale et écologiste.