Il y a un an une grève générale paralyait la Guadeloupe pendant 44 jours. Ces jours-ci, le LKP d’Elie Domota tente de relancer un mouvement de contestation contre la vie chère par une manifestation qui n’a rassemblé, pour l’heure, que 20.000 à 25.000 personnes sur Pointe-à-Pitre.
Néanmoins, cette grogne a su mobiliser 4 jours durant et un collectif de syndicats et d’associations dénonce une “désinformation” dont le LKP serait victime et rapelle qu’il y a eu des assemblées générales dans les entreprises et les quartiers
La tentation d’une grève générale pour le 20 janvier reste présente même si les ambitions semblent revues un peu à la baisse.
Le LKP mise sur “les mobilisations” qui seront organisées autour de son anniversaire par le collectif - fédèrant, autour de la centrale syndicale indépendantiste UGTG, près d’une cinquantaine de syndicats, associations et partis - qui s’est fait connaître en déclenchant en janvier 2009 une grève générale paralysant l’île durant 44 jours.
Le collectif guadeloupéen proteste contre le non respect de certains des 165 points du protocole d’accord conclu. Celui-ci prévoyait notamment une baisse des prix des produits de première nécessité et une hausse salariale de 200 euros pour de nombreux salariés. Mais ce qui a fait bondir le LKP serait la hausse de quatre centimes du prix des carburants au 1er janvier décidée par le gouvernement, survenant après une hausse de six centimes en septembre.
Si sa capacité de mobilisation s’érode, si l’opinion locale reste échaudée par un conflit social et identitaire l’animosité vis-à-vis de responsables métropolitains - notamment le Gouvernement - est palpable.
Le LKP refuse de participer aux Etats généraux de l’Outre-mer, voulus par Sarkozy comme une réponse à la crise. Cela pointe une ambiguïté quant à son souhait sur le statut politique de l’île et la perspective de la prochaine consultation électorale régionale, autant de freins à toute nouvelle adhésion populaire.
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