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Sherlock Holmes

Publié le 13 janvier 2010 par Soupaloignon

Sherlock Holmes

Pendant une très longue période, Sherlock Holmes ne se résumait que par la version de Miyazaki ainsi que par Le Chien des Baskerville dont je connaissais l’intrigue principale mais pas les détails. Sans oublier Le secret de la pyramide qui reste un classique de jeunesse.

Puis suite à une discussion avec une amie dont le sujet de sa thèse était les détectives britanniques ou quelque chose de ce genre, je me suis décidé à lire les oeuvres de Sir Arthur Conan Doyle. Pour être franc, je ne me suis concentré que sur les romans et non pas les recueils de nouvelles. Du coup, sans être un spécialiste je sais plus ou moins à quoi m’attendre quand je risque de tomber sur une série TV ou un film sur le personnage.

Quand j’ai vu que Guy Ritchie allait s’occuper d’une nouvelle adaptation, j’étais assez enthousiaste. Principalement car j’apprécie le réalisateur. On le critique souvent, à juste titre, de faire le même genre de films mais j’aime ce genre de films. Lock, Stock and Two Smoking Barrels, Snatch et RocknRolla figurent tous dans le peu de DVDs que j’achète. Revolver aussi mais c’est une autre histoire. À la dérive ? Je ne l’ai pas vu malgré une curiosité malsaine qui m’attire vers lui…

Pourtant quand j’ai vu la bande-annonce, c’était plus de l’incompréhension qu’autre chose! C’est quoi ce film qui ressemble à une suite de Wild Wild West ? J’en veux pas de ces scènes de combats à la Fight Club ou j’sais pas quoi ? Pas de brouillard sur Londres ? Et l’ambiance feutrée où Holmes joue du violon en fumant la pipe ? Et puis depuis quand Robert Downey Jr est anglais ? Ok Rachel McAdams non plus mais elle est dans mon top actrice.  Du coup, j’allais me résoudre à attendre un dvdrip pour voir le film malgré la présence de Rachel McAdams.

Le mauvais tempsanglais de ce week-end aidant, la persistance de la copine (“Jude Law for me ! Bitch McAdams for you!”) m’a entraîné dans une salle de ciné.

Comme je m’y attendais, il y avait énormément de combats pourtant cela ne tombe pas de le film d’action bourrin. Ces scènes sont surtout là pour tenir en éveil le spectateur. Principalement car l’histoire est assez longue mais elles étaient assez bien placés dans le film en fonction de l’histoire et pas uniquement là pour faire de la surenchère.

L’atmosphère du Londres de la fin du XIXèm siècle est bien retranscrite. Et c’est dans cette ambiance que l’on retrouve un Holmes peu désireux de voir son ami Watson partir s’installer avec sa fiancée et qui ne se cache pas de lui dire avec des commentaires plus ou moins indirects. Car, si cela n’est pas clairement indiqué, il semble que le duo Holmes-Watson soit plus que de l’amitié. Certains regards plus profonds, des gestes qui ne trompent pas ou encore des remarques de la part d’autres persos.  Cette liberté prise est assez sympa car cela change un peu le regard que l’on peut porter au duo. Surtout que l’alchimie entre R. Downey Jr & J. Law fonctionne à merveille.

Concernant l’histoire, ce n’est pas non plus le truc du siècle: Sherlock Holmes doit sauver la ville de Lord Blackwood alors que ce dernier a été déclaré mort par Watson. Oui bref, c’est du classique.

L’un des nombreux points forts du film se situe au niveau des décors, pas que j’y connaisse grand chose mais je trouve qu’ils permettent de s’intégrer complètement dans le film.

Par contre, là où j’ai eu du mal c’est le côté saloon. Même si c’est cool (mention à R. McAdams et sa tenue d’entraineuse) ce n’est pas trop dans le délire d’un Londres du XIXèm. Autre point négatif, si R. Downey Jr est toujours aussi bon, ce Holmes n’a pas ce regard pénétrant ni ce côté “je sais ce que je vaux mais je ne l’étale pas”. Le trait est trop forcé dans le film et tombe presque dans la caricature.

Finalement, moi qui ne voulais pas voir le film, je me suis retrouvé devant un bon film. Pas forcément extraordinaire mais qui reste plaisant et dont j’irai voir la suite. Ceux qui sont étranger à l’univers des oeuvres de Doyle y verront un très bon divertissement qui remplit entièrement son rôle. Par contre, cela fera grincer les fanatiques…

Sherlock Holmes


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