La Luxembourgeoise
Viviane Reding, nouvelle commissaire européenne à la Justice, a émis mardi 12 janvier 2010 de sérieuses réserves sur l'usage de scanners
corporels pour contrôler les passagers dans les aéroports lors de son audition
par le Parlement européen.
"Les
scanners ne sont pas la panacée universelle", a-t-elle déclaré avant
d'énoncer des conditions très strictes pour leur usage. "Notre besoin de
sécurité ne peut justifier des violations de la vie privée. L'usage des
scanners corporels ne doit se faire que sur une base volontaire et les images
doivent être immédiatement détruites", a-t-elle affirmé.
Mme Reding a également demandé "un contrôle des conséquences sur la santé". "Il ne faut jamais se laisser guider par la peur et nous devons nous tourner vers des moyens moins intrusifs, moins agressifs" pour contrôler les passagers.
Ce 14 janvier 2010 au cours de son audition devant les eurodéputés, le commissaire européen désigné aux Transports, l'Estonien Siim Kallas a estimé que : "Les événements récents ont suscité de nouvelles craintes et nous devons y répondre" qui aajouté : "les scanners corporels ne constituent pas la panacée" pour assurer la sécurité des voyageurs. Il a insisté sur les problématiques liées à la santé et à la vie privée pour justifier ses réserves.
Il s'est prononcé pour une réglementation européenne unique.
"Le fait que certains Etats de l'UE utilisent déjà des scanners corporels
sans normes ayant fait l'objet d'un consensus est une très mauvaise
chose", a-t-il précisé. "Il faut des règles uniformes (dans l'Union)
pour les scanners corporels", a-t-il insisté.
Voir les actualités récentes au sujet de l'utilisation éventuelle de scanners corporels dans les aéroports.