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Les deux vies de lilian pommier

Publié le 15 janvier 2010 par Roltiss @roltiss
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Lilian Pommier
www.lanouvellerepublique.fr/
Autorisation du 03.02.2005
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Autorisation du 03.02.2005
Avec le Junior Ballet du conservatoire de Paris, puis le Scottish Ballet, en 2003 et 2004, Lilian Pommier a interprété des classiques comme Casse-Noisette et arpenté le monde
Lilian Pommier, de retour à Saint-Cyr, n'a que 26 ans mais déjà une vie derrière lui, celle de danseur et une autre en train de s'écrire, celle de cycliste.
 
Petit, il se rêvait coureur cycliste. Et puis, les hasards de la vie l'ont fait danseur. Soliste au Scottish Ballet, après être sorti du Conservatoire national supérieur de Paris. Rien que ça. Mais voilà, à 21 ans, il est revenu à son premier amour, enfin assouvi : le vélo.
C'est le parcours peu banal de Lilian Pommier qui sera, cette saison et pour son retour au bercail après une année d'émancipation à l'Entente Sud Gascogne (ESG), l'un des hommes de base de Saint-Cyr. Le club où il a débuté voici quatre ans.
« Je suis venu à la danse, j'avais 11 ans et demi, grâce à une amie qui m'avait invité à voir un spectacle. Cela m'a plu et j'ai commencé dans une école privée, à Tours. J'ai intégré le conservatoire l'année suivante. » Parcours express d'un jeune garçon talentueux qui sortira médaille d'or de la prestigieuse institution parisienne. Tant pis pour le foot, qu'il a pratiqué huit ans, le judo ou la course à pied.
 
“ Mon père ne voulait pas que je commence trop tôt le vélo ”
 
Et plus encore pour le vélo. « Mon père – Jean-Michel, restaurateur tourangeau de son état, président du club de Saint-Cyr, aujourd'hui – ne voulait pas que je commence trop tôt, car c'est un sport difficile. Et, quand j'ai dû choisir, j'avais déjà un pied dans le monde de la danse. »
Le pied dans une première vie faite de rigueur. « Dès le conservatoire, j'ai appris l'esprit du professionnalisme. Il faut être très rigoureux, surtout physiquement et pour les hommes. Les danseurs ont des corps d'athlètes. Et moi, j'étais en plus dans le rôle de soliste. Ce sont des heures et des heures de travail. » Une vie faite également de passion. « Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire sans aimer ça. C'était surtout le côté représentation qui me plaisait. »
 
“ Je n'ai pas
arrêté la danse
sur un coup
de tête. ”

 
Sauf que chez Lilian Pommier, la passion a été rattrapée par la routine. « Mon père me dit souvent : “ Profites-en, tu vis les meilleurs moments de ta vie. ” Sur la fin, je n'ai pas raisonné ainsi parce que j'ai eu une lassitude du milieu. Je n'ai pas arrêté la danse sur un coup de tête mais parce que j'avais envie de faire autre chose de ma vie. »
Et la vie étant parfois conciliante, Lilian Pommier a pu se lancer à 100 % dans sa deuxième passion, le vélo dont il se dit « mordu ». « J'ai repris en Staps à Poitiers, après trois ans sans études. Et puis, je me suis investi au restaurant de mes parents. J'ai cette chance de pouvoir profiter de cette passion pleinement. »
Le garçon doit donc faire ses gammes de cycliste sur le tard. Travailler encore et encore. Pour que la métamorphose, au sens propre, s'opère. « J'ai dû passer de fibres musculaires rapides à des fibres endurantes. Et là, il n'y a pas trente-six solutions : rouler, rouler et rouler. Depuis l'an dernier seulement, j'ai commencé, en travaillant avec Dominique Arnaud à l'ESG, à faire du qualitatif. »
Pour un apprentissage là encore express. Parce qu'il a « toujours été dans des conditions idéales », parce que la danse lui a forgé « un mental », parce qu'il a pu comter sur quelques personnes pour l'aiguiller, comme son père « qui a une excellente vision des choses » ou Dominique Arnaut, Lilian Pommier a appris vite. Et même très vite.
Pass'Cycliste en 2006, il est aujourd'hui élite et figure, tout simplement, parmi les 300 meilleurs amateurs français. Pas mal pour une seconde vie. Prometteur pour la suite. « La danse comme le vélo sont deux écoles de la vie. Quand on arrive à faire ça à haut niveau, on est armé pour la vie. »
Annaïck Mainguy
“ Être prêt à 100 % en mars ”

L'envie de reprendre la compétition commence à titiller Lilian Pommier. Il le fera début février, entre Catalogne et Pays basque. Mais ce ne sera alors que pour peaufiner sa condition. « J'espère commencer à être à 100 % en mars à partir de Nantes-Segré. » Soit une semaine avant la Roue Tourangelle… Son père verrait bien le fiston s'y imposer, un jour. L'intéressé aborde la chose différemment même s'il espère « y arriver en forme ». « On ne peut pas se fixer un bon programme sans objectif mais il y a tellement de courses qui m'intéressent que c'est difficile de cibler et puis c'est trop aléatoire. Une crevaison, une chute, et c'est fini. » Néanmoins, quelques courses lui tiennent à cœur. Et de citer les Tour de Gironde, du Nivernais-Morvan, de Dordogne et les épreuves parisiennes comme Paris-Evreux

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