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Pour éviter les dégats d’HAïTI : Appliquons les règles para-sismique !

Publié le 15 janvier 2010 par Bil

e50cbb40-0027-11df-8626-00144feabdc0.jpgVous pouvez le constater sur votre écran ; l’effondrement des constructions est la cause principale de 90% des pertes en vies humaines lors d’un séisme. Plus grave ; l’effondrement des bâtiments génère également des blessures irrévocables pour une grande partie des rescapés (au motif d’écrasement et compression des membres).

Le meilleur moyen de se prémunir contre les effets dévastateurs des tremblements de terre est d'appliquer les mesures préventives, notamment des règles d'aménagement, de construction parasismiques se rapportant à tout projet de bâtiments, d'équipements et d'installations.Attention il s'agit de règles constructives  qui retardent l'effondrement; il n'existe pas de solutions miraculeuses à ce jour et les bâtiments les plus solides sont généralement inutilisables au terme d'un séisme (voir le Palais du Gouvernement à Haïti).

Sur notre territoire, la Guadeloupe et la Martinique appartiennent à une zone de forte sismicité (zone III). En métropole les départements des Alpes de hautes Provence, les Alpes Maritimes, les Pyrénées-Orientales,le Haut-Rhin,la Savoie, la Haute-Savoie, le Vaucluse et le Territoire de Belfort sont classés en zone de sismicité moyenne (mais un jour probable....).

Aussi les règles de construction parasismique doivent être appliquées à partir d'un ensemble de règles de conception et de construction strictes : étude des sols, études béton, étude de structures …

Une réalité dramatique : le coût de la mise en œuvre retarde l’application des règles dans le logement individuel

En moyenne, lorsque les normes anti-sismiques sont intégrées dès la conception de l’habitation, les coûts des constructions parasismiques dépassent de 5 à 10% le montant du gros œuvre standard.

A ce simple motif la majorité des pavillons réalisés dans les zones à risque ne répondent pas (ou que très partiellement) aux normes exigées à l'obtention du permis de construire. Les acédants déjà essouflés par l’acquisition du foncier rèpugnent à investir dans des solutions techniques coûteuses. Résultat ; sans obligation de contrôle les pavillons sont généralement hors jeu dès la pendaison de la crémaillère !

J’ose à peine imaginer un tremblement dans les Alpes Maritimes…Mais que faire ? Quand l’acier et le béton sont à la hausse on réduit la matière avec un résultat apparent identique.Préférant la majesté d'une piscine au renforcement des structures porteuses.

Naturellement les prix semblent à l’avantage d’une réalisation en maçonnerie traditionnelle.Il serait cependant grand temps que l’on tourne nos regards vers les réalisations en bois et que nos élus favorisent la réalisation de ce type de réalisation.  Outre les qualités thermiques reconnues des maisons en bois elles offrent une capacité de résistance aux effets sismiques très supérieure à la "maison du maçon". La différence de coût provient essentiellement d’une mise en œuvre faiblement maîtrisée par l’artisanat local qui continue à proposer des plans de pavillons sans personnalité et qui encombrent irrévocablement nos paysages.

Le coût constructif n’est pas un motif suffisant pour accepter des risques irrémédiables qui pourraient anéantir la vie de vos proches...et cela n’arrive pas qu’aux autres Pensez-y avant de signer votre futur pavillon et analyser dans le détail les propositions (techniques et thermiques) proposées. Un architecte n'est pas obligatoire pour réaliser un pavillon de moins de 200m2; mais cela n'est pas suffisant pour renoncer à des conseils précieux.


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