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Où l'on examine la taille des messages

Publié le 15 janvier 2010 par Desiderio

Je veux écrire une réponse dans un blogue hébergé par Blogspot (Google donc) et on me répond que ma réponse est trop longue. Elle atteint "4096 characters" me dit-on dans une langue à laquelle je ne comprends strictement rien et que je ne veux surtout pas lire. Cela m'était déjà arrivé sur Le Post où la limite est de 2 000 caractères. Je veux bien admettre que ce soit une barrière contre des copicollages abusifs, des publicités malvenues, de la propagande déplacée à la mode @FLefebvre_UMP, des trolls que l'on n'aurait jamais voulu lire. Mais c'est une barrière idiote, elle n'arrêtera jamais celui qui veut déverser à tout prix sa prose puisqu'il sait dans le message d'avertissement où se situe la limite. Cela ne peut retarder que les robots et encore, ils ont aussi leurs messages d'erreur pour les humains qui reprendront cela à la main. Je peux comprendre que Le Post s'épargne bien des pourriels vu son trafic et décourage ainsi tous les sales pourrielleurs pornographes, nazis ou casinocrates de la Terre, je comprends moins qu'un blogue aussi confidentiel que le mien place une barre d'accès. Cela n'a pas de sens. Quand on a en moyenne une dizaine ou une vingtaine de réponses par jour, il est inutile d'employer les grands moyens des grands médias et de sortir le marteau des sorcières. Une bonne rétromodération suffit si on a le temps d'agir dans la journée et que votre hébergeur n'aime déjà pas les pourrielleurs. D'autant que les pourrielleurs font souvent très bref.

Je déteste profondément l'idée selon laquelle un discours devrait être dit dans un nombre de mots déterminé (selon la norme des concours administratifs et des examens publics où on doit en plus quantifier à la place de l'examinateur) ou de caractères (selon la norme anglo-saxonne et à présent universelle grâce à la Toile). Un discours de moins de 140 caractères et un de plusieurs milliers de mots peuvent se valoir, mais c'est à nous seuls qu'appartient le droit de le dire après les avoir lus. On peut vouloir s'inscrire dans un genre (le SMS, le haïku, le limerick, l'aphorisme, le slogan), mais pourquoi devrions-nous imposer à d'autres des règles qui ne correspondent pas à leur écriture du moment ? Je peux écrire en deux mots comme en mille et je n'aime pas devoir briser mon élan sous prétexte que j'ai atteint le nombre de caractères autorisés. Les formes brèves sont aussi légitimes que les longues et inversement. Le tout est de savoir ce qu'elles veulent dire, et ce n'est pas gagné parce que cela demande parfois de la discussion.


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