En mai 2008, Sarkozy promettait à l'époque de combattre la hausse des prix des produits frais dans la grande distribution et évoquait la complexité des "marges arrières" :
"Et puis, on a le problème du pouvoir d'achat avec les prix qui augmentent. On ne peut pas être dans un pays où les produits frais par exemple, pour des raisons qui ne tiennent en rien à votre travail, mais à l'organisation structurelle de notre système de distribution sont vendus plus chers que dans les autres pays de la communauté européenne.
[...]Je n'ai rien contre personne, mais je regarde à Vienne, 50% des hypermarchés appartiennent à la même enseigne. La concurrence est donc assez relative ! Quand je suis devenu Président de la République, je retrouve ce système des marges arrière auquel personne ne comprend rien...
Devant les salariés de l'entreprise Yoplait - Vienne (Isère) - Mardi 13 mai 2008
Quelques mois plus tard,le 31 août, Sarkozy s'était engagé à conduire "avant la fin de l'année", "une réforme complète des marges arrière" dans la grande distribution. En déplacement dans les Yvelines, Sarkozy avait alors promis qu'il y aurait "avant la fin de l'année une réforme complète des marges arrière"
Le 27 octobre 2009, Sarkozy déclarait une nouvelle fois mettre de l'ordre dans le système des filières agricoles :
"Vivre des prix des produits que l'on vend, signifie aussi que chacun doit jouer le jeu de la concurrence. Un kilo de carottes vendu au mois de juillet dernier par un producteur au prix de 0,42 euros hors taxe a été revendu, la même semaine, par les grandes surfaces au prix de 1,29 euros TTC soit un écart moyen de 67%. Je veux une transparence totale dans la répartition des marges aux différents stades de la filière. Ce déséquilibre est inacceptable. Nous allons donc renforcer considérablement l'observatoire des prix et des marges dans le secteur agricole par la loi de modernisation de notre agriculture...
" Un nouvel avenir pour notre agriculture " - Poligny (Jura) - mardi 27 octobre 2009
Mais lors des vœux présidentiel à la France "rurale", Sarkozy ne sait toujours pas où ça coince :
"Il n'est pas normal que les prix augmentent dans la distribution et que les rémunérations pour les producteurs diminuent. Je veux savoir où passe la plus-value et une fois que l'on sait où passe la plus-value..."
Voeux à la France rurale - Mortagne-au-Perche (Orne) - Jeudi 14 janvier 2010