Magazine France

La charte des droits et devoirs que Besson ne respecte pas

Publié le 17 janvier 2010 par Juan

Vendredi soir, Eric Besson a proposé la création d'une "charte des droits et devoirs" que les Français signeraient en arrivant à leur majorité, à 18 ans, qu'ils soient d'origine étrangère ou pas.
Le ministre a un double souci. Son émission sur France 2 jeudi dernier a été court-circuitée par le boycott tardif de Vincent Peillon. L'eurodéputé socialiste est parvenu, par son coup d'éclat, à saborder cette complaisance télévisuelle et à questionner la légitimité des agitations bessonniennes. Second enjeu, le ministre de l'immigration cherche à prouver que son débat identitaire n'est pas qu'un artifice électoral.
Vendredi soir à Marseille, Eric Besson a donc proposé une charte qui édicterait les principes moraux et éthiques auxquels tout jeune Français devrait souscrire. On se demande quel sera le sort réservé à celles et ceux qui refuseront de la signer à l'âge de 18 ans. deviendront-ils apatrides ? On se demande aussi si le pouvoir politique actuel, comme certains de ces prédécesseurs, est le mieux placé pour donner des leçons éthiques. L'histoire française rappelle que ce sont les assemblées du peuple, souvent constituantes, auxquelles est dévolu le rôle de fixer les droits et devoirs.
Le ministre avait à peine quitté le débat que le maire Jean-Claude Gaudin a été publiquement accroché à cause de propos qu'il avait tenu u peu plus tôt dans la journée, dénonçant les « 15 000 musulmans qui ont déferlé » dans le centre-ville de Marseille à l'issue du match Algérie-Egypte, en novembre dernier. Un adjoint UMP au maire de secteur prend la parole pour exprimer son désaccord : « vous m'avez blessé, ma famille et les 200 000 musulmans qui vivent à Marseille. J'espère vraiment que ce n'était qu'un dérapage. »


Identité nationale : Gaudin dérape aussi
par rue89
Autre annonce, Eric Besson a confirmé la fermeture prochaine de 16 locaux de rétention de clandestins dont les conditions d'accueil ne seraient pas "dignes". Les sites de Nancy, Toul, Mont Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), Rennes, Le Havre, Dieppe, Toulon, Laval, Delle (Moselle), Sens, Auxerre, Saint Brieuc, Reims, Charleville-Mézières, Chartres, et Cercottes (Loiret) sont ainsi concernés.
Cela fait 32 mois que le ministère de l'identité nationale existe. Les rapports et témoignages d'associations humanitaires se sont succédés. Rien n'y a fait.... jusqu'à aujourd'hui.
  • En janvier 2007, RESF appelait à la fermeture du centre de Reims, où des familles de sans-papier étaient détenues. 
  • En février 2008, la Ligue des Droits de l'Homme dénonçait les conditions de rétention à Toulon. 
  • A Marseille, 37 tentatives de suicides en 2009 ont été recensées par la Cimade parmi les clandestins retenus.  
  • Début 2009, le Parlement européen avait critiqué les conditions de détentions d'immigrés, notamment en France.
Le ministre a oublié, dans sa sinistre liste, le dépôt de l'île de la Cité (Paris- Palais de justice), dont une délégation parlementaire européenne réclamait il y a un an la fermeture « dans les plus brefs délais , ou celui de Mayotte. Rappelons que près de 17 000 expulsions, sur les 25 à 30 000 recensées par le ministère de l'immigration chaque année, sont réalisée à ... Mayotte.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Juan 53884 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte