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Est-il si difficile de se faire soigner lorsque l’on est âgé ?

Publié le 20 janvier 2010 par Angelita

C’est une histoire vraie qui se passe dans une grande ville du Sud-Ouest de la France où le nombre d’hôpitaux et de cliniques est très important.

Cette histoire est arrivée à une personne âgée qui vit chez sa fille. Cette personne âgée a un traitement psychiatrique depuis de nombreuses années. Mais là, n’est pas le problème au départ.

Un matin, quelques jours après avoir eu un vaccin contre la grippe saisonnière (élément déclencheur ?), cette vieille dame n’a pas pu se lever. Craignant un AVC, sa fille l’a fait transporter aux urgences. Après divers examens, aucun problème n’a été détecté. Sauf que cette personne âgée s’est retenue d’uriner occasionnant, comme vous pouvez vous en douter, un gros souci à ce niveau-là, nécessitant une hospitalisation. Aux urgences, personne n’a pris le temps de demander à cette vieille dame quoi que ce soit. C’est l’usine, il faut faire au plus vite, sans moyens, sans personnel, sans dimension humaine.

N’ayant pas pu rester à l’hôpital pour le week-end, elle est rentrée chez sa fille avant d’être hospitalisée dans une unité de gériatrie car les médecins ont pensé qu’il fallait lui changer son traitement.

Sa fille a averti le personnel soignant. Il fallait absolument couper en tout petits morceaux la nourriture de sa mère. Chose qui a été faite, certes, mais un gros morceau de viande était resté dans l’assiette. La vieille dame ayant encore faim, a décidé de couper sa viande et de la manger. Mais elle a failli en mourir car elle s’est étouffée. De constitution délicate, les méthodes pour éviter l’étouffement ont été assez violentes.

Quant au changement de traitement, il a entraîné un déséquilibre énorme chez cette personne. Elle ne dormait plus. Etant à l’hôpital, cela pouvait passer car elle était, on peut dire ça comme ça, surveillée. Elle ne pouvait rien dire non plus, ne sachant pas comment l’exprimer.

Or, sa fille s’était rendue compte que cela n’allait pas, que le nouveau traitement ne convenait pas à sa mère. Elle a voulu des explications auprès les infirmières et les médecins. Mais il fallait attendre. Le nouveau médicament devait faire son effet, point final. Sauf que l’état de sa mère se dégradait de jour en jour. Sa fille, malgré ses demandes, n’a absolument pas été entendue.

N’ayant aucune aide de la part des médecins et après 3 semaines de ce régime, elle a décidé de faire sortir sa mère de l’hôpital.

Sauf que le retour à la maison n’a pas été facile. Sa mère ne reconnaissait plus les lieux, faisait n’importe quoi, ne dormait plus. Très difficile à vivre pour les nerfs surtout lorsque l’on ne dort pas.

Après un appel à son médecin traitant, il a été décidé de redonner le médicament que cette vieille dame prenait pour dormir. Depuis, cela va mieux. Son traitement psychiatrique a été un peu diminué mais elle a conservé ses médicaments.

Mais dans cette histoire, ce que l’on peut dire c’est que les médecins ont démoli une personne déjà fragile qui ne pouvait pas se plaindre, se défendre, pour soit-disant essayer un nouveau médicament. Pour le bénéfice de qui ? Des laboratoires avec lesquels les médecins travaillent ? Doit-on subir la loi des laboratoires pour être soigné, comme aux Etats-Unis avec les mutuelles ?

Quand on sait que les traitements psychiatriques sont des médicaments, lourds, qui occasionnent des accoutumances, ces médecins, qui doivent normalement soigner et ne pas faire souffrir, ne se sont-ils pas rendus compte, malgré les mises en garde de la fille, que ce qu’ils faisaient n’était absolument pas conforme à l’état de santé de leur patiente ?

Je sais bien que tout n’est pas comme ça. Mais quand on est dans une grande ville où il n’y a qu’un service de gériatrie, on fait comment pour soigner les personnes âgées, dépendantes ?

Toute cela occasionne beaucoup de soucis pour les personnes hospitalisées, leur famille (qui n’habite pas souvent près). Surtout qu’il est impossible de parler à un médecin compétent, médecin jamais disponible.

Pourquoi les personnes âgées doivent-elles bénéficier d’une médecine à deux vitesses ? Ce n’est pas la volonté d’un certain Pdt de la République, pourtant.

Ne sont-ils pas là au service de leurs patients ?

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