À on ne prépare pas l’avenir avec les outils du passé. JE REPONDS : On ne prépare pas l’avenir comme par le passé !!

En effet, comment peut-on accepter le choix de certains sans pour autant entendre le choix des autres ? Les autres en l’occurrence sont les commerçants, les premiers touchés par une ou des décisions qui risquent de faire basculer leur avenir.
Ne soyons pas DUPE à ce point, même s’il est vrai que dans un premier temps, sur les 11.700 m² seuls 4.000 m² sera réservé à un LECLERC, il n’en reste pas moins que ces gens sont des investisseurs, et qu’ils voudront rentabiliser à fond leur investissement. Alors demain, encore 4.000 m² ? Mais qui pourrait leur en vouloir ?
On ne prépare pas l’avenir comme dans le passé. Aujourd’hui, il faut parler, discuter, avec tout le monde et pas seulement avec les consommateurs. Et si on fait cela, il faut aussi tout dire et pas seulement ce qui les intéresse.
Voyez-vous, dimanche dernier (10 janvier 2010) dans le républicain lorrain il était question des recours engagés par les commerçants de la ville, des enseignes du secteur et de certaines Mairies.
La première chose qu’on dit les commerçants locaux, je cite «  Ils en sont conscients et le clament depuis le début. Il faut du commerce, à Cantebonne, mais 11.700 m2, c’est trop »
Eh bien, le lendemain, on venait reprocher aux commerçants de la ville de ne rien vouloir installer à Cantebonne. N’est-ce pas une preuve que les gens lisent et comprennent ce qu’ils veulent ?
Pour être clair, les commerçants du centre-ville, sont pour l’installation d’une surface à Cantebonne, mais pas d’un 11.700 m².
Comment faut-il le dire ?
- En italien ? « Per essere chiaro, i commercianti del centro città, sono per l'installazione di una superficie a Cantebonne, ma non di uno 11.700 m². »
- En Polonais ? « Aby było jasne, kupcy z centrum miasta, jest instalacja powierzchni Cantebonne ale nie 11.700 m². »
- En Portuguais ? « Para estar claro, centram os donos de loja da cidade, pertença para a instalação de uma superfície a Cantebonne, mas não de um ² de 11.700 m. »
- En arabe ? ولكي نكون واضحين, عربات في وسط المدينة, في تركيب تنتمي إلى السطح cantebonne ولكن لا أحد 11.700 م التعاون.
Mais pourquoi ?
1°) – Pourquoi avoir dépensé plus de 2 millions d’euros pour l’aménagement de la rue Carnot pour enfin la laisser sans rien à court terme ?
2°) – S’ajoute à ces 2 millions d’euros, l’étude ISERCO pour 20.000 €, étude qui dès son préambule, le rapporteur de celle-ci souligne l’utopie de vouloir créer une telle structure sur Cantebonne. Il ajoutait, la zone de chalandise de la ville était déjà bien fournie.
3°) – Les commerçants d’aujourd’hui, ne sont pas ceux d’hier. La plupart sont des gens venant du milieu ouvrier, qui ont souhaité créer leur structure pour ne pas rester au chômage. Pour cela ils ont emprunté, et, s’ils ont un bien, celui-ci est hypothéqué par leur banque. Ne croyez-vous pas, que quelque part, la réaction des commerçants est humaine ? N’auraient-ils pas ce droit fondamental de défendre leur travail, leur emploi, et leur bien ?
4°) – On nous dit que 200 emplois seront créés. Connaissez-vous les emplois de ces grandes surfaces ? Du quart de temps, mi-temps, et avec une flexibilité sans commune mesure. C’est ça, des emplois pour vous ? Et ensuite combien seront mis à mal par cette installation, vous ne savez pas ? Pas de chiffre d’affaires, pas moyen de garder nos emplois. Et combien disparaîtront de notre secteur ? Dans tous les cas, plus de 200, et des vrais emplois.
C’est dans le dialogue que nous devons trouver des solutions, pas dans le conflit.
On entend ici et là, « nous allons boycotter le commerce local », ou on entend déjà, « nous boycottons le commerce local ». Est-ce la solution ?
D’autres rajoutent, que si le LECLERC ne se fait pas à Cantebonne ils organiseront des déplacements pour aller à Thionville, ils ont les moyens (de l’argent) d’organiser pour aller à Thionville et pas pour aller à Villerupt !!!!!
Villerupt, doit être une ville où il fait bon vivre, où l’on sait comme nous l’avons toujours fait, savoir vivre ensemble, réfléchir ensemble, construire ensemble.
Car oui, et un GRAND OUI, Villerupt doit bouger, se moderniser, regarder devant, mais tout cela doit se faire dans la concertation, et non avec une partie de la population. La partie qui sera toujours d’accord.
Le dialogue est fait pour écouter chacun, et à partir de ce que l’on a entendu, on décide.
Il y aurait encore beaucoup chose à dire sur le commerce, ne vous imaginez surtout pas, que le commerçant d’aujourd’hui est un riche et qu’il fait ses 35 heures. Croire cela, serait vraiment croire n’importe quoi.
Un jour, j’ai proposé que nous, commerçants, affichions nos bilans à nos vitrines, cela nous coûterait trop cher, car il faudra aussi mettre à côté de ceux-ci des Kleenex pour pouvoir essuyer vos larmes.
Certes, tous les métiers ont leurs avantages et inconvénients, certes, si nous sommes commerçants c’est aussi par choix, notre choix. Mais ce n’est pas pour cela, que nous devons tout accepter, nous sommes aussi tout d’abord des êtres humains, avec nos valeurs, nos principes, nos problèmes etc.. etc..

Philippe MARX
Commerçant et humain avant tout