La bombe à retardement sociale

1 000 000, c’est le nombre de demandeurs d’emploi en fin de droits qui seront sortis des chiffres du pôle emploi à la fin de l’année ! 600 000, c’est le nombre de ces même demandeurs d’emploi qui ne percevront plus aucune indemnité ! Les autres pourront percevoir l’ASS (allocation spécifique de solidarité) ou le RSA (revenu social de solidarité). L’année 2009 a déjà connu une hausse de 35,2 % de chômeurs en fin de droits. Alors que notre Président vante, lors de ses vœux, les mérites de sa politique économique face à la crise, plaçant l’emploi au centre de ses préoccupations, pas un mot sur la catastrophe sociale qui se prépare. Pire, le gouvernement, par la voix de son secrétaire d’Etat à l’emploi, le très compétent Laurent Wauquiez, préfère rejeter la responsabilité sur l’assurance chômage et les partenaires sociaux.

Côté syndicat et partis de gauche, on demande déjà la prolongation de la durée d’indemnisation mais la situation financière de l’UNEDIC est déjà catastrophique avec 902 millions d’euros de déficits en 2009 et une prévision de 3,6 milliards cette année ! Le surcoût serait de 555 millions pas mois. FO et CGT réclament déjà une surcotisation à l’assurance chômage pour les entreprises recourant à l’intérim et au CDD.

Face au risque de fracture sociale, le maintien du bouclier fiscal reste une provocation du Président qui serait plus avisé de mettre en place un véritable bouclier social.