… était de se faire discret.
Une fois décommotionné, il se dit que l’idée était à revoir, bêtement inefficace.
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Il y avait là matière liquide et lumineuse à longer, glisser, effleurer, fuir, reprendre, filer. Pourquoi ne pas suivre cette frange instable, susceptible de déterminer un mouvement dont la beauté était dans le déplacement même ?
Ne pas s’équiper, donc. S’occuper, plutôt, de l’incertitude du corps et des agréments du voyage. Le projet était magnifique, la dimension considérable. Le ciel se reflétait déjà dans ses pas. Le temps n’aurait plus d’importance, il reviendrait sans doute, puisque les géographes l’avaient assuré d’une rotondité mathématique. Dans son Au revoir, exprimé avec une grande douceur, s’entendait l’envie d’un oubli joyeux, décomplexé et loyal.
Photo de l’océan, au premier janvier, par Leila Zhour.
Musique: Badhra, par Anouar Brahem.