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« Un village d’irréductibles varois reprend la gestion de son eau »

Publié le 20 janvier 2010 par Gezale
« Un village d’irréductibles varois reprend la gestion de son eau »Tel est le titre d’un article de Corinne Letellier dans Siné Hebdo n°72 qui sort aujourd’hui mercredi 20 janvier 2010 et que nous retranscrivons intégralement.
« Il s’appelle Michel Partage, un nom prédestiné pour cet élu varois qui a fait de « l’accès à l’eau potable pour tous » son combat au quotidien. En 2001, ce citoyen en colère mène une liste d’opposition au municipales pour que l’eau de son village retourne à une régie communale. Dix ans plus tôt, le maire de Varages avait cédé aux arguments de la SEERC (Société d’équipement et d’entretien des réseaux communaux). Cette filiale de la Lyonnaise des eaux promettait un meilleur service, grâce à son contrat d’affermage (délégation à un privé) de douze ans. Très vite, les villageois s’étaient étranglés en recevant leur facture d’eau du robinet, surchlorée, imbuvable et chère !
Le candidat novice, malgré les rumeurs d’empoisonnement distillées par ses adversaires, remporte les élections et, en 2003, Varages reprend le contrôle de son eau. Décidé alors à « partager » son expérience, le nouvel élu impressionne Danielle Mitterrand, présidente de France Libertés, lorsqu’il prend la parole, à Genève, au Forum mondial de l’eau. Grâce à cette rencontre, une centaine d’élus et de personnalités signeront en octobre 2005 l’Appel de Varages, pour un service public de l’eau en France.
Aujourd’hui, Michel Partage est conseiller général du Var et président d’Eau (Élus, associations, usagers), une association qui s’impose dans les débats publics, en France où « payer sa facture d’eau devient impossible pour certaines familles » et en Europe vec Aqua Publica Europea, un groupement d’opérateurs publics. Invités à témoigner aux forums de Mexico, d’Istanbul et de Nairobi (il a même été contacté par Evo Morales), notre Varageois reste optimiste car, depuis son appel, une trentaine de grandes villes françaises, dont Paris, sont revenues en régie publique. Il note également une évolution des mentalités depuis les municipales de 2008 : « Avant, les élus souhaitant revenir en régie publique devaient se justifier ; aujourd’hui, ce sont ceux qui veulent renouveler le contrat d’affermage qui doivent convaincre ! »
Au-delà même du retour en régie publique de l’eau sur le territoire de l’Agglomération Seine-Eure, que nous réclamons, et en dépit des affirmations mensongères de Franck Martin, son président, sur l’échéance du contrat liant la CASE à Véolia et sur le prétendu meilleur service rendu par cette dernière, notre combat pour un accès à l’eau potable pour tous, en France comme dans le monde, progresse, et c’est une bonne nouvelle. Elles ne sont pas si nombreuses que cela et on ne manquera pas de la souligner.
Reynald Harlaut
Parti de Gauche

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