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L’attrape-rêves

Par Jean Carfantan

Un auteur conduit le processus d’écriture jusqu’à un certain point. Pour ma part,  j’en suis au point de réécrire les 84 pages déjà rédigées pour entrer un peu plus au cœur du livre et avancer le récit.

Ce moment-ci est le moment où l’héroïne devient indépendante de l’auteur. C’est le moment où le ton et le style permettent à l’auteur de se détacher de son enfant afin qu’il se développe. La première version n’ira pas au-delà des 84 pages. La deuxième version commence par la réécriture pour me permettre d’aller au-delà des 100 pages ou plus.

Pourtant j’ai poussé l’intrigue jusqu’à son terme, sans la développer cependant. Il me reste encore à faire évoluer l’histoire et les personnages selon le courant qui les portera. L’intrigue qui n’est qu’une carte aidera juste au voyage qui, bien que je connaisse l’itinéraire, reste un mystère.

Au cours de cette écriture, plusieurs rêves ont modifié l’évolution du roman. L’écriture est un attrape-rêves, ce petit filet rond qui collecte les cauchemars. Ici ce ne sont pas des cauchemars mais des rêves riches et lumineux.

C’est comme une nouvelle naissance après l’épuisement.


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