Magazine Côté Femmes
Est-ce que cela vous est déjà arrivé, de tenter d'oublier très loin dans votre mémoire, des évènements du passé ? Quant à moi, j'ai tellement essayé d'oublier les périodes les plus difficiles de mon existence, que si j'avais continué, je serais une xième patiente de la maladie de l'Aizlemer.
Ce témoignage romancé est le second de trois textes. Ayant débuté à l'envers, c'est-à-dire, ayant dû écrire et publier sur ce blog, le dernier article, qui était réellement le plus lourd à écrire, je choisis de passer au second, avant même d'avoir terminé le dernier. Il y a des limites à patauger dans des histoires du passé, qui ont depuis très longtemps, été réglées et occultés à des dizaines de reprises; du moins pour les parties qui touchent l'intérêt du public.
Les valeurs de la famille dans la société
Lorsque j'étais enfant et adolescente, il y a une chose qui comptait le plus pour moi, et c'était nul autre que la valeur de la famille. C'est même un peu gênant de l'écrire, mais lorsque j'ai écouté pour la première fois le film: Le parrain, je fus tellement impressionnée par les liens familiaux de ces gens-là, et ce, au-delà de toutes ces bagarres et crimes qu'ils pouvaient commettent en secret ou au yeux de tous. Dans la majorité des cas, ils commettaient des bêtises et des meurtres sordides, et je parle toujours du film en question. Heureusement, je n'ai jamais connu de vrais mafiosos, dans le cours de ma vie quotidienne....Br....!.
Les détachements affectifs
J'ignorais qu'en certaines occasions, il faut se détacher affectivement de tous ceux que l'on aiment, pour parvenir à les retrouver. Parfois, il arrive que des personnes chères sont dans l'obligation de s'éloigner d'une personne. Peu importe les raisons profondes. Ce que je trouve le plus désolant, c'est lorsque cela exige une coupure finale et sans aucune possibilité de retour. Encore là, ce sont des souffrances profondes que l'on ne peut comprendre. Chacun a son histoire personnelle et ses blessures intimes. Le plus beau est lorsque l'on retroouve son autonomie affective. Quel bonheur !
L'esprit mafioso
Qui d'entre nous n'a pas rêvé un jour ou l'autre, de voir son pire ennemi se casser le cou, comme cite une chanson de Félix Leclerc ? Pire encore, qui n'a pas fantasmer un bon matin, pour voir mourir un adversaire redoutable ? Quelle maman sur la Terre ne ferait pas tout ce qui est en son possible pour sauver la vie de ses enfants, et ce, au risque de tuer en cas de légitime défense ? Même les animaux en font autant. Et, quel enfant ayant atteint l'âge de raison, ne ferait pas n'importe quoi, pour défendre son papa, sa maman, son frère, sa sœur, un neveu ?
Soulager les souffrances humaines
Même une vieille tante ou votre père souffrants de l'Aizlemer et hospitalisés dans un Centre hospitalier de longue durée (CHSLD), ne feriez-vous pas tout ce qui est à votre portée, pour leur épargner des souffrances insoutenables en fin de vie ?
Soulager et reconnaître les degrés des douleurs chroniques physiques
Même les douleurs chroniques physiques se doivent d'être reconnues, soulagées et compensés financièrement lors de réclamations avec les Cie d'assurances. Pourquoi pas ? Si les maladies mentales existent et ne se voient pas à l'oeil nu de la sicence, pourquoi les douleurs physiques chroniques ne se verraient pas aussi à un même niveau ?
Ce sont des sujets délicats, mais aussi, des débats de société. Je crois pour clore brièvement ces paragraphes, que tous possèdent cet esprit de vengeance ou de défense, conscientes ou inconscientes, que je compare ici à l'esprit de mafiosos. Ce terme populaire n'est qu'une expression colorée, qui fait partie des bons souvenirs de mon enfance.
N'empêche que j'admirais, comme la plupart des jeunes, et j'appliquais au meilleur de mes capacités, ces grandes valeurs prioritaires, de la famille dans la société. Je ressentais toujours de l'empathie sincère pour les personnes qui appréciaient leurs familles d'origines ou familles adoptives, et ce, surtout si celles-ci mettaient tout en œuvre pour les sortir du pétrin ou les encourager à poursuivre un idéal.
Aucun pardon possible
Je me questionnais aussi au sujet du pardon que ces mafiosos recevaient des curés, lors de leurs confessions; toujours lors de mon adolescence. Il est vrai aussi que l'on m'avait tellement enseigné de belles valeurs humaines, que j'en ai fait un indigestion d'orgueil spirituel en cours de route, à des millions de reprises; comme chacun de nous. J'en revenais tout simplement pas de voir aussi, comment ces personnes croyaient en Dieu, à travers la religion. À ce moment-là, je croyais que seul la religion catholique existait sur la Terre.
Les croyances
Jusqu'au jour où vers le début de ma crise de la quarantaine, on m'enseigne que "Notre conscience, le Maître intérieur, Dieu, le Créateur, la Providence, Jésus le Sauveur ou Jésus de Nazareth, Mahomet, Allah, la Vie, Le souffle de vie, ou rien du tout" nous aimait et nous pardonnait n'importe quelle bêtises humaines, quand bien même celles-ci seraient rouges écarlates. Si je l'avais su seulement quelques années plus tard. Ce fut mon plus grand regret humain. Ah misère....Ah malheur...!
Faire son possible et laisser l'impossible à la Vie
Donc, personne n'est parfait en ce bas-monde, y compris toutes les Institutions démocratiques du Québec, du Canada et de partout dans le monde entier. Fort heureusement ! Delà, j'ai réalisé que la plupart d'entre nous, faisons notre possible et laissons l'impossible à la Vie. Je ne croyais pas réellement que des êtres humains choisissent consciemment de saboter la vie d'une autre personne, et pire, de lui enlever le souffle de vie. Aujourd'hui, je sais que cela existe et je n'ai pas à juger le cœur des autres qui n'ont que des comptes à rendre à leurs conscience; du moins pour la vraie justice humaine. Ma conscience me suffit amplement. D'ailleurs, je ne possède aucune aptitude pour le domaine du droit, des lois et de la justice légale. On aura beau faire des procès de toutes sortes, personne ne peut connaître en profondeur, ce qui se vit en eux-mêmes. Fort heureusement que c'est de même.
Je vous le jure...je ne vous crois pas.....etc. ( Auteur: Yvon Deschamps )
À la fin du mois de mars 1990, j'ai vécu ce que la science médicale psychiatrique appelle, un transfert. Je vous jure....Croix de bois...Croix de fer....si je mens, je vais en enfer.....que j'ai vraiment perdu contact avec la réalité, ne serait-ce que pendant quelques minutes. Parce que, lorsque j'ai lu de mes propres yeux...lus, la note médicale du bon psychiatre Melançon, tout aurait pu être possible, y compris un drame épouvantable, et le pire était que je n'avais jamais eu de toute mon existence, aucune idée suicidaire, avant l'automne 1992.
La guérison de la mémoire et des souvenirs
De la naissance de cette première pensée pour le suicide et jusqu'à la dernière pensée de rechoisir la vie....et la Vie en abondance; pas une vie de pauvretés économiques et de maladies chroniques inguérissables. Aucune personne qui se rend jusqu'au suicide, ne choisit cela dans un esprit équilibré; selon mon point de vue personnel. J'ai eu au printemps 1993, ce choix conscient d'en finir avec la vie. Mais dans la réalité, je ne possédais plus un libre arbitre en santé. Je le démontrerai clairement à travers d'autres témoignages. En plus, j'ai sans trop y penser clairement, fait revivre aux miens, l'histoire de mon grand frère Serge.
Briser la chaîne du suicide
à mon avis personnel, si un cas de suicide n'est pas sortit du placard dans les familles, il se produira une série de décès par le suicide. On doit avoir le courage de tout faire pour briser cette chaîne du suicide. N'allez pas vous imaginez que je n'ai pas ramassé à la petite cuillère, une personne chère à mes yeux. L'effet d'entraînement sur cette grande amie, ça existe pour de vrai.
La lampe d'Aladin
J'aborderai ces sujets à travers d'autres articles futurs, ou bien, à travers mon livre romancé en cours. Depuis quelques jours, je suis en pause café de ce livre en cours. Ces trois articles témoignages sont arrivés comme cela, par intuition naturelle. J'écris à ce moment-là, sans préparation ni aucune censure. Quant on a été dans la folie aller-retour, on finit par découvrir et rencontrer à l'occasion, un éclair de petit génie....comme la lampe d'Aladin.
Nous ne sommes jamais seuls au monde
Des personnes formidables ont été placées sur mon chemin, dans les meilleurs moments de la vie ou dans les pires situations. Parfois, je ne les voyais même pas ou je les prenais pour des cons. Encore l'orgueil et l'ignorance qui se pointaient le bout du nez. Si bien qu'à la fin du mois de mars 1990, je me suis pensée réellement seule à vivre autant d'épreuves, de douleurs physiques et de douleurs morales de toutes sortes. Moi, moi et rien que moi qui souffre. Jusqu'au jour où j'ai bien dû me réveiller lentement et aller demander de l'aide humaine autour de moi. Autant à un être cher, à un ami, à un professionnel de la santé, à un député, à un journaliste, à un con, et cetera, et cetera.
J'ai toujours besoin des autres et les autres ont toujours besoin de moi
À vrai dire, ce que je croyais être: Une mare aux grenouilles de 1981 à 1990, n'était que le reflet de mes souffrances passées enfouies dans le plus profond de mon être. Suite à la dépression sévère de mon grand frère Serge, je me suis tassée de toutes les personnes touchées par les maladies mentales. Lorsque le jour où Serge a tiré pour de bon, son rideau de scène, j'ai inconsciemment fermée à double clef, la porte de mon cœur, de mes émotions et de mes sentiments. Sans le savoir, je me protégeais constamment par des mécanismes de défenses, et toutes ces histoires que je laissent aux "psy" de toutes catégories.
Les grands de ce monde se sont tous pensés fous
Hélas et heureusement vu des années après, il a fallu que je me réveille un bon jour, puisque je me suis retrouvée à la limite de mon système nerveux, hospitalisée à l'asile psychiatrique. Parce que, aucun autre terme ne pouvait être utiliser, vu mes souvenirs du passé. Je me suis pensée devenue folle pour de vrai.
L'auto-motivation
J'ai inventé une phrase pour m'encourager à sortir de ce cul de sac, dans lequel on m'avait affirmé scientifiquement, que je resterais toute ma vie entière: Les grands de ce monde se sont tous pensés fous. C'est quoi être petit et c'est quoi être grand ? Douce folie quand tu nous tiens. Le pire à mon avis, c'est lorsque l'on est vraiment une personne très normale, ça c'est l'enfer sur terre.
Les préjugés envers les gens atteints par la dépression, les maladies mentales et le suicide
Il faut dire que dans les années 1964-1971, bien des familles, y compris la société en général, ne comprenaient pas très bien ces maladies du cœur, de l'esprit et de l'âme, ainsi que les cas de suicides. Tout demeurait secret, dans la majorité des cas.
Curieux pareil ! J'ai vu de mes propres yeux vus, étant adolescente, des gros bonshommes se lever debout haut et fort, pour tenter d'élucider trois cas de suicides, dans la même parenté.
J'étais tellement fière d'eux, vous n'en avez pas idée. Encore parce qu'ils tentaient de protéger des personnes de leurs famille.
Au temps de Al Capone
Une admiration sans borne. Je rêvais qu'ils trouvent la vérité sur ces trois cas de décès par le suicide, au risque de découvrir que l'un deux pouvait être un meurtre déguisé, et un autre cas qui aurait selon moi toujours et ces gros bonshommes, été une personne poussée au suicide. Pour résumer cette situation ambigüe, tout s'est terminé en queue de poisson, au péril de leurs vies. Un vrai film réalité de la série Al Capone.
J'ai vu une automobile ayant appartenue au vrai Al Capone
Ah oui, j'ai vu à travers mes années comme agent immobilier, une vraie auto ayant appartenue à Al Capone. Les sceptiques en seraient confondus...dus ( Auteur: Michel Noël le Capitaine Bonhomme )
La théorie de la réincarnation
Tout était peut-être inscrit dans mes bonnes et moins bonnes étoiles, que je rencontrerais des gros méchants endurcis ? Tout d'un coup que la théorie de la réincarnation existerait pour de vrai, et que j'ai eu à revivre ce que j'ai fait subir aux autres ? Toutes ces questions m'ont hantées pendant ma crise du milieu de la vie. D'autant plus que je vivais aussi ma crise d'adolescence, jamais vécue avant 40 ans.
Secouer dans nos routines
Voilà que je vivais dans ma réalité, une histoire de gros bonshommes aux allures en apparence seulement, dangereuses, audacieuses, pour ne pas écrire, au style des mafiosos. Je me passionnais aussi pour les séries du détective Colombo, surtout à l'adolescence et dans ma vie d'adulte aussi.
Y fallait vraiment que la Vie me présente des situations tellement curieuses, au point de m'éveiller à ma vraie vie et à mes vrais valeurs. Sauf que, toutes mes valeurs et croyances les plus profondes furent renversées comme un volcan qui explose.
Il arrive parfois que la vie nous secoue dans nos routines quotidiennes. C'est en moi-même que je devais changer le monde, pas à l'extérieur. Cette démarche exige énormément de patience et d'humilité. Des chemins inconnus pour moi, mais qui ne pouvaient pas être pires que les sentiers connus. J'ai donc pris conscience que j'avais encore besoin des autres et que les autres avaient aussi besoin de moi. Quelle découverte si simple !
Patricia Turcotte © Le 20 janvier 2010
.....À suivre bientôt !