2 millions d’euros annuels, quelle indécence!!!!

Publié le 21 janvier 2010 par Notil

et quel mépris pour les petites gens!!! Il n’est question ici ni de Droite ni de Gauche puisqu’autant d’un côté que de l’autre, Henri Proglio a réussi à se trouver des défendeurs. 2 millions d’euros représente près de …

près de… C’en est tellement énorme en quantité de SMIG que le bras m’en tombent. Et comment Henri Proglio peut-il se regarder dans la glace en se rasant le matin? Je l’imagine aisément changer de chaîne lorsqu’à table la télévision montre la misère. Pas celle que l’on trouve dans les pays dits sous-développés, non, celle de chez nous. Celle du Pays qui lui permet d’empocher 2 millions d’euros par an sous prétexte qu’il est à la fois chez Véolia et chez EDF.

Les partisans de Droite considèrent que ce sont eux qui sont allés le chercher. Qu’à ce titre, il était normal que ce chef d’entreprise hors norme soit rémunéré à la hauteur de ses compétences. Ses partisans de gauche se disent qu’après tout, il y a des cas où il est normal de bien traîter ceux qui ont et le pouvoir et l’argent. Au cas où. Ils font sans doute allusion à d’éventuelles échéances electorales où bien évidemment, à l’image du système américain, les dons et aides sont les bienvenus d’où qu’ils viennent.

La Ministre de l’economie Christine Lagarde avait pourtant déclaré en novembre dernier que Henri Proglio ne cumulerait pas deux salaires. Aujourd’hui, on est en droit de se dire que la parole d’un ministre vaut moins que celle des patrons d’entreprises.

450 000 euros au titre de la Présidence du groupe Véolia Environnement. Il serait intéressant que ce Monsieur vienne rendre des comptes en Nouvelle-Calédonie quant à la façon dont Véolia s’est comporté. Comme çà, en passant.

1 million 6 au titre de PDG d’EDF, les « petites gens » à qui l’on a demandé de faire des économies d’énergie pendant les rigueurs de l’hiver métropolitain apprécieront sans doute le geste.

Aux détracteurs de ce billet, je répondrai simplement qu’en aucun cas, Henri Proglio ne s’est trouvé le couteau sous la gorge pour l’obliger à accepter sa nomination à la tête d’EDF. C’est l’Etat qui a accepté les conditions posées par l’homme. Un état qui parle sans cesse de crise, de récession, de contraintes budgétaires.

Lorsque Christian Estrosi, le Ministre des Industries déclarait en novembre dernier qu’il fallait payer pour avoir les meilleurs capitaines il ne croyait pas si bien dire. Mais il est indélicat -je reste courtois- qu’il faille rémunérer à une hauteur indécente ces fameux « capitaines d’entreprises ».

La seule qui semble aujourd’hui quelque peu gênée aux entournures est Laurence Parisot, la présidente du Medef. Même si elle conçoit que Henri Proglio est -seulement- le 36ème salaire du CAC 40. Je ne dirai qu’une seule chose. Le Cac 40 est le classement des entreprises côtées en Bourse et non le salaire de leur patron. Ou alors, je n’y connais rien.

A agir de la sorte et le faire savoir, il va falloir faire très attention et rester prudent du côté du Gouvernement parce que les « petites gens » que l’on veut délocaliser, les « petites gens » que l’on envoie faire un tour du côté des assedic, les « petites gens » que l’on pousse vers la sortie avant l’heure ne vont pas longtemps accepter d’être traîtés de la sorte uniquement pour permettre à quelques soit-disants patrons de se faire des cou…es en or sur leur dos.