C’est beau la neige… (part. III)

C'est super géant. Surtout après une bonne nuit de gel.

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Après ce genre de nuit, la neige révèle son aspect éminemment démocratique. Et en France, on y tient à la démocratie.

Tout le monde a pu, durant les quelques dizaines de jours qui viennent de passer, profiter des joies des sports d'hiver. Ça faisait longtemps que Robert n'avait plus mis les pieds en station Alpine… et bien, petit cours de rattrapage pour lui et toute la populasse.

Plus besoin de faire 600km et de pester dans des embouteillages monstres pour avoir la joie de se faire emboutir par la dame, souvent blonde, qui ne sait pas conduire sur neige et donc pensait sérieusement pouvoir s'arrêter en moins de 10 mètres après avoir enfoncé d'un coup sa pédale de frein alors que la route git sous 5 cm de neige.

Plus besoin d'attendre les petites routes escarpées qui mènent aux stations pour faire des frayeurs à mamie dans les virages ou que monsieur puisse se prendre pour Loeb. La sortie de garage qui croise le virage en épingle à cheveux de la nationale ça suffit (et dans les campagnes françaises, les pas-de-portes donnant directement sur la route, c'est pas ça qui manque !).

Plus besoin de dépenser 1 SMIC ½ et de monter jusqu'à 2000mètres pour gouter aux joies de la glisse. Même les pauvres peuvent sentir le grand frisson du ski et profiter d'un ‘tit tour aux urgences avec une double fracture ouverte du tibia et luxation de l'épaule parce que des commerçants n'ont pas déneigé depuis 3 jours.

C'est beau la neige. C'est très français comme concept.