OR IL Y AVAIT LA SIX URNES DE PIERRE DESTINEES AUX PURIFICATIONS DES JUIFS, ET CONTE NANT CHACUNE DEUX OU TROIS MESURES.
Les vases dans lesquels fut accompli le miracle sont au nombre de six. Les Juifs, en effet, comme le dit Marc 56, observaient de nombreuses ablutions corporelles et purifiaient de même les coupes et les vases: aussi, habitant la Palestine où l’eau est rare, ils avaient des vases pour conserver l’eau parfaitement pure afin de pouvoir souvent faire leurs ablutions et purifier leurs vases. C’est pourquoi l'Evangéliste dit: IL Y AVAIT LA SIX URNES DE PIERRE, récipients servant à conserver l’eau (en latin hydriae, du grec hydros, qui signifie "eau"), DESTINEES AUX PURIFICATIONS DES JUIFS, c’est-à-dire à l’usage de la purification, ET CONTENANT CHACUNE DEUX OU TROIS MESURES (en latin metretas, qui vient du mot grec metros, lequel signifie" mesure.
Comme le dit Chrysostome 57, l’Evangéliste rapporte ce qu’étaient ces urnes pour écarter tout doute sur la réalité du miracle; d’une part leur propreté empêche de soupçonner que l’eau avait pris le goût du vin à cause de la lie du vin qu’elles auraient contenu auparavant: en effet ces vases DESTINES AUX PURIFICATIONS devaient être parfaitement propres; d’autre part leur nombre montre à l’évidence qu’une si grande quantité d’eau ne pouvait être changée en vin que par l’effet de la puissance divine.
56. Mc 7, 3-4.
57. In Ioannem hom., 22, ch. 2, PG 59, col. 135.