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Chine : la « sinisation » du monde plus rapide qu’escomptée

Publié le 21 janvier 2010 par Entrepriseglobale

Dernièrement, les économistes s’entendaient encore pour affirmer que la Chine ne deviendrait la première économie de la planète qu’à l’horizon 2040. Peut-être même 2050. Patatras. Selon le bureau de conseil PwC, la Chine passera devant les Etats-Unis… dans dix ans. En 2020. L’économie de la Chine se déploie à un rythme plus rapide que prévu. Au quatrième trimestre 2009, le taux de croissance a encore atteint 10,7%, pendant que l’économie des pays occidentaux peine encore à reprendre son souffle, après la crise de 2008.

Chine : la « sinisation » du monde plus rapide qu’escomptée

La Chine, plus seulement l’usine du monde

On aurait tort de penser que la Chine se limite à être la plus grande usine du monde. Le train le plus rapide de la planète roule désormais en Chine. Et comme à peu près tout ce qui se vend dans le pays le plus peuplé du monde s’accompagne de transferts de technologies (européennes, notamment, dans ce cas), il ne faudra sans doute pas attendre des décennies avant de voir des industriels chinoiss vendre à leur tour des trains à grande vitesse conçus et fabriqués en Chine. Leur compatriote Huawei, dans les télécoms, engrange déjà les parts de marché sur le Vieux continent.

Chine, et autres pays d’Asie, dejà leaders dans les technologies vertes (cleantech)

Mais la Chine avance à grandes enjambées également dans des secteurs d’avenir, non encore défrichés par les pays occidentaux. Selon le rapport “Rising Tigers, Sleeping Giant” (qui étudie la compétitivité de l’Asie par rapport aux Etats-Unis dans le domaine des technologies vertes (cleantech), la Chine, le Japon et la Corée du Sud sont aujourd’hui devant l’Oncle Sam au niveau production dans toutes les technologies vertes sous revue. Dans les cinq ans à venir, les investissements asiatiques en cleantech pourraient être triples du volume d’investissement que les opérateurs américains consacreront aux technologies vertes. Le rapport n’évoque pas l’Europe.

La science mondiale prend des saveurs de plus en plus chinoises

Au delà de ce secteur particulier, la Chine décuple ses efforts pour devenir un centre de développement de premier plan en matière de sciences et de technologies. L’Empire du milieu attire maintenant des scientifiques du monde entier. Entre 1996 et 2007, la Chine a augmenté ses investissements en R&D de 20% par an. Le pays a poussé la part de l’Asie dans le total des dépenses R&D du globe à 31% (venant de 24%). Pendant ce temps, la part des investissements nord-américains en R&D a dégringolé de 40% à 35%, sur la période.

Nous avions pris l’habitude de consommer japonais. Nous consommerons de plus en plus chinois dans l’avenir. Des marques et des technologies chinoises. Le monde se sinise à (très) grande vitesse.


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