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Peace and Love

Publié le 22 janvier 2010 par Jfa

 peace-symbol.1264150355.png  Nous discutions l’autre soir à la maison, lors d’un repas avec quelques ami(e)s autour d’un potimarron farci à la caledonienne quand l’expression, lancée par l’un des convives, a fait bifurquer le débat.

“Peace and love”, “paix et amour”, signe de reconnaisance des hippies des années 60, prononcée avec un geste de la main fermée, sauf index et majeur, tendus et écartés, est à l’origine, un mot d’ordre des étudiants des campus US luttant, pacifiquement, contre la guerre du Viet-Nam. Le mot “hippie”, lui, vient d’un quartier de San Francisco, le  “Haight-Ashbury Independant Property” où beaucoup s’étaient installé.

Des mots qui ramenent irrésistiblement à Woodstock et au Festival de l’Ile de Wight, à Pink Floyd, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Santana et Jefferson Airplane, …, à ces hordes de jeunes qui communiaient pacifiquement dans la musique et autour de leurs valeurs.

Comme d’habitude, nous en avons souri, comme on sourit devant des outrances sympathiques mais un peu ridicules, jusqu’à ce que l’un (ou l’une) d’entre nous déclare, avec gravité, que finalement, beaucoup des jeunes de cette époque, s’ils ont pour certains mal vieilli, portaient, à travers le mouvement hippie des valeurs qui nous font cruellement défaut actuellement, rejetant le mode de vie des années 50, le “politiquement correct” et une société de consommation qui s’installait durablement. Prônant la gratuité, et la liberté sexuelle, ils s’opposaient aux valeurs de l’ambition professionnelle de la “struggle for life”, préféraient les “biens naturels” aux technologies, renouaient avec les valeurs sociales et conviviales de ce qu’ils pensaient être celles des tribus et marquaient l’avènement d’une jeunesse idéalisée (“Ne faites pas confiance à quelqu’un de plus de trente ans”) alors que celle d’aujourd’hui se retrouve avec, sur les bras, des dettes publiques, au bénéfice de la finance et des nantis, qui vont la plomber irrémédiablement.

Alors, certes, si leur attirance pour le LSD ou la Marie-Jeanne n’étaient pas forcément recommandable, si les cheveux longs et les habits multicolores et à franges n’étaient pas forcément du meilleur goût,  si le retour à la nature laissait songeur, ils constituèrent un des derniers grand mouvement de masse altruiste, croyant en l’homme, mondialisé, autour duquel se rassembla une partie de la jeunesse des pays développés et eurent une influence culturelle considérable.

A l’époque, déjà militant politique, je regardai avec commisération ces partisans d’une révolution de la vie privée dont l’idéal était dans le “pétard” et le “cul”, le retrait de la société, en route vers Katmandou ou l’élevage des chèvres en Ardèche.

Avec le recul, je me dis que je n’ai pas su saisir, sur le moment, et malgré leurs outrances, la valeur de ce qu’ils portaient, et qui a donné notamment  naissance à l’écologie, à un mouvement littéraire et musical extraordinaire, à l’opposé de la course des rats vers le Dieu fric et à l’ordre moral qui s’installe, caractéristiques de nos sociétés actuelles.

- Veolia, EDF, Proglio… C’est encore pire que ce qu’on croyait…. NouvelObs.

- “Depuis 30 ans, les revenus de la majorité des salariés ont baissé”. ContreInfo.

- Après la déculottée à la dernière sénatoriale partielle, B. Obama “prend des mesures pour limiter la taille des banques et leurs risques“. Démystifier la finance. Il était temps…

- “Comment consultons-nous les images”. InternetActu.

- “Sur les trois derniers mois de 2009, les heures supplémentaires sarkozy représentent 162 millions d’heures de travail”, ou comment N. Sarkozy fabrique près de 400 000 chômeurs. Nice Masséna.

- Le mépris de l’UMP pour le Parlement. Reuters/Le Monde.

- Mais où en est le coup médiatique du Grenelle de l’environnement ? Le Monde.


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