We should start a band

The Delano Orchestra - How To Care
Vous vous souvenez de cet épisode de How I Met Yout Mother où, après avoir raté leur tentative de tenir un bar, Barney dit à Ted "We should start a band!" et ce dernier répond "Of course we should start a band! How have we not started a band yet?". Et bien c'est un peu ce que je me suis dit Jeudi soir, en sortant du concert.
Ça serait cool, hein ? On commencerait par des reprises de Phoenix parce que c'est hype, et puis on ferait un clip en step-motion où les paroles seraient inscrites sur des post-it. Ça ne peut que marcher.
Dans ce concert en tout cas, on a vu trois groupes. Le premier c'était Kanwï Canaghan, des clermontois dans le genre folk, chemises à carreaux, commerce équitable et guitare sèche. Une bande de potes bien sympas. Le second c'était Garciaphone, un clermontois et tout aussi folkeur, style Elliot Smith et qui commence à percer (preuve en est sa page CQFD). Très bien aussi, des mélodies fortes même s'il manque un peu de présence sur scène. Et puis finalement, Jerri, un groupe stéphanois qui fait de l'électro/rock/hip-hop difficile à qualifier tellement c'est bon. Leur album est apprécié chez les inrocks, et c'est tant mieux car leur musique a mis la patate à tout le monde. Tantôt planante, tantôt brutale, on a eu un peu de tout, et surtout du très bon. Du son qui donne envie de danser et sauter partout. Typiquement le genre de musique électro qui mise à fond, tard le soir et après quelques bières, donne l'impression d'être la musique parfaite de l'instant. Je ne pense pas que ça donne si bien à écouter en dehors d'un concert, mais je reviendrai volontiers les ré-écouter.
©Fabien1309
Le concert était à la Coopérative de Mai, c'était gratuit (sans compter les bières) et l'ambiance était géniale, comme toujours à la coopé.
L'autre jour j'ai aperçu l'ancien numéro d'un magazine qui parlait de Clermont comme la nouvelle capitale française Folk/Rock. C'était Rock & Folk, ou Rolling Stones, je sais plus, en tout cas un magazine qui commence par Ro. Le Monde disait la même chose d'ailleurs. Et on ne peut pas vraiment dire qu'ils aient tort. Depuis quelques années, l'effervescence musicale dans cette petite ville est impressionnante.
Le folk Auvergnat est porté évidemment par Cocoon, qui entraîne beaucoup de groupes dans son sillage. Mais aussi par le label Kütu Folk Records, qui produit des artistes comme Leopold Skin, St Augustine ou The Delano Orchestra, reconnus dans la scène folk indé. Sans oublier Jean-Louis Murat, l'ancien, Zak Laughed, le nouveau, (vous savez, la nouveau phénomène dont on parlait il y a quelques mois et plus maintenant) ou le groupe Kaolin, eux aussi de la région. C'est vrai qu'avec les montagnes entourant la ville, on se sent presque comme dans un village du coeur de Appalaches.

Le rock n'est pas pour autant déserté dans la région, des groupes comme The Elderberries, Quidam, Subway, Atomic Garden ou plus récemment Mustang, montrent à la voix à des centaines d'autres qui attendent leur tour pour passer à la radio et chanter à La Cigale. D'ailleurs, le plus célèbre des auvergnats s'est quand même tapé la plus célèbre des princesses britanniques, si c'est pas rock'n'roll ça !
Après, c'est sûr que parler de "capitale folk" ou "capitale rock" française, en parlant de Clermont, c'est certainement excessif. Mais on oublie trop vite ces villes de province où, finalement, sans le côté branchouille de Paris mais avec un background culturel et musical tout de même authentique (le premier qui dit que la seule culture qu'il y ait à Clermont-Ferrand, c'est l'agriculture, il est banni :D), la musique s'en porte pas plus mal.
L'an dernier, le festival FNAC Indétendances a vu la victoire de Clermont-Ferrand. Et même si la FNAC ne représente pas le côté le plus indé ou undergroud de la musique, cette récompense souligne quand même l'importance actuelle de la scène musicale clermontoise ... Je n'ai qu'une chose à dire, pourvu que ça dure !