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Test : Holy Invasion of Privacy, Badman! What did you do to deserve this ?

Publié le 24 janvier 2010 par Guls
Test : Holy Invasion of Privacy, Badman! What did you do to deserve this ?
Derrière ce nom pour le moins étrange se cache un jeu de gestion/stratégie original et décalé développé par NIS America pour la PSP. Après Flower sur PS3, la portable de Sony aurait-elle enfin son porte drapeau indépendant ? Notre réponse en test après le saut...
Underground Dungeon Keeper
Dans Holy invastion of privacy, Badman! (que nous appellerons juste "Badman" dans ce test pour des raisons claires), vous incarnez tout simplement le Dieu de la Destruction, Seigneur des Enfers, Destructeur des Mondes... bref, vous voyez le tableau. Votre but est donc simplement d'aider l'un de vos sbires à établir son royaume sous-terrain fourmillant de vie monstrueuse et de survivre aux attaques répétées des héros en quête de gloire. Pour ce faire, vous n'avez qu'un seul et unique outil : une pioche, qui vous servira à creuser les tunnels dans lesquels vos monstres feront leur nid. Simple ? Oh que non...
Test : Holy Invasion of Privacy, Badman! What did you do to deserve this ?
Les aventuriers du labyrinthe perdu
Votre seul outil étant la forme du donjon souterrain que vous creuserez, celui-ci est on ne peut plus difficile à maîtriser. En effet, les monstres de votre donjon suivent un écosystème extrêmement précis qu'il vous faudra garder en tête si vous voulez les voir croître et se développer. Vos monstres sont tous interdépendants les uns des autres. Certains en mangeront d'autres tandis que l'action des troisièmes sera nécessaire à la création des plus puissants. Même les héros qui vous attaquent sont nécessaires à cet écosystème car les sorts qu'ils lancent pour abattre vos armées insufflent dans la pierre le mana dont vous avez besoin pour créer les monstres magiciens.
Enfin, vos monstres n'agissent pas tous de la même manière. Certains sont incapables de tourner à une intersection par exemple, ce qui vous oblige à penser chaque recoin de tunnel afin d'orienter vos armées vers un point précis, créant un vortex permettant, par exemple, d'attirer des démons. Votre capacité à piocher et à détruire la pierre n'est pas illimitée et il serait bien avisé de garder des points de pioche à la fin de chaque niveau car cela vous permet d'améliorer vos monstres pour le niveau suivant.
Obscure, le système de jeu de Badman se découvre au rythme de plus de 20 missions tutorial qui ressemblent parfois à une campagne en elles-mêmes. Par la suite, il faudra des heures aux joueurs chevronnés pour comprendre comment passer les missions les plus avancées, d'autant que la sauvegarde entre mission n'est pas possible et qu'une défaite impliquera de recommencer toutes les missions depuis le début.
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Décalé jusqu'au bout
Graphiquement, Badman ressemble a un vieux jeu des années 90 développé dans un garage, mais son aspect vieillot tout en pixels fait partie de son charme indéniable et saura vous arracher un sourire de temps en temps. On se retrouve enfin dans le rôle du maître de l'un de ces donjons parcouru jusqu'à écoeurement dans le premier Final Fantasy. Le principal interlocuteur du joueur est le seigneur des démons qui se trouve dans le donjon, et si les textes sont affichés en police pixelisée comme il se doit, sa voix est volontairement incompréhensible, comme un ensemble de voix enregistrées ensemble puis repassées à l'envers. Le tout contribue à poser une ambiance décalée, encore renforcée par les déclarations des héros qui attaquent le donjon, entre cris suraigües tirés des mangas japonais et déclarations très second degré sur l'homosexualité latente des héros traditionnels de la fantasy.
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Conclusion
Pas de doute possible, Holy Invasion of Privacy, Badman! What did you do to deserve this ? est bien un digne représentant de la caste restreinte des jeux indépendants et obscurs. Son gameplay dépouillé cache une incroyable complexité qui rebutera la plupart d'entre nous, tandis que son graphisme vieillot nous arrachera un rire de temps en temps, entre discussion avec le chef des armées du mal et observation de héros en vadrouille. Difficile, et obscur, le jeu n'en est pas moins intéressant. Reste qu'à 30€ sur le Playstation Network, le prix est malheureusement trop élevé et on ne peut que vous conseiller de le rechercher à moins cher d'occasion.


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