Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités Actives et à la Jeunesse, était l'invité d'Anne-Sophie Lapix, dans Dimanche+, ce 24 janvier 2009. La journaliste, toujours souriante, commence par une question maline : "Ne pensez vous pas qu'Henri Proglio était insuffisamment payé ?" Martin Hirsch est pris de court.
"Il y avait deux questions" tente-t-il d'expliquer: la double rémunération et le niveau de la rémunération d'Henri Proglio. Le secrétaite semble mettre les pieds dans le plat. Il reconnaît, ce que tout le monde sait, que Véolia pourrait se porter acquéreur de certaines activités d'EDF.
"On ne peut pas être payé par le vendeur et l'acheteur". Selon lui, "cette question est réglée" depuis qu'Henri Proglio a renoncé à ses émoluments chez Veolia. Ah bon ? Henri Proglio reste à la tête de Veolia, tout en dirigeant EDF. Le conflit d'intérêt demeure. Hirsch rate son sujet. Il suggère quand même à l'AMF de regarder si Proglio a conservé des stock-options de Veolia. On imagine Christine Lagarde, devant son poste de télévision, terrifiée par cette déclaration.
Anne-Sophie Lapix : "Le pouvoir a tout fait pour qu'Henri Proglio conserve ce salaire"
Martin Hirsch : "Ecoutez... on aurait pu aller plus vite, on aurait pu s'épargner cet évènement."
Anne-Sophie Lapix : "Vous considérez que c'est une erreur ?"
Martin Hirsch : "Euh... oui.. on peut considérer que c'est une erreur."
"Je ne désengagera jamais de mes combats contre la pauvreté" rassure Martin Hirsch.
Martin Hirsch s'énerve quand même contre les expulsions de sans-papiers parmi les compagnons d'Emmaüs. "J'ai cet engagement que cela ne sera produira plus." Mais "Je ne peux pas vous dire pour les 2-3 cas de la semaine dernière." Sur les expulsions vers l'Afghanistan, Hirsch est également en retrait, et désapprouve.
Que fait-il encore au gouvernement ?