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Le salon du sexe triste

Publié le 25 janvier 2010 par Fred Desbordes

Aujourd’hui, je suis allée avec Philomène et Bella, au salon de l’érotisme, enfin plutôt le salon du sexe triste. On se disait, les yeux pétillants, que notre Mojo allait grimper au plafond entre joujous en tout genre et beautés déshabillées. On sortirait forcément un peu frustrées puisque célibataire, mais tout de même, une petite virée entre copines au pays de l’érotisme quoi de meilleur un dimanche après-midi (en fait si, un film de hugh Grant sous la couette avec des crêpes au nutella) ?

Bref, nous voici arrivées au fin fond de Bordeaux, dans une zone semi-désertique et premier choc : il semblerait que toute la ville se soit ruée sur ce salon. Petits coquins de bordelais…
Deuxième choc, pendant que nous patientons à la caisse, je me demande si je ne suis pas tombée dans un univers parallèle où l’érotisme n’est pas, comme je m’y attendais, beau, sensuel, sexuel, mais plutôt libidineux, voyeuriste et tristounet.

On franchit les grilles et… comment dire… c’est un petit peu comme si j’arrivais aux puces de Saint Ouen version gonzo. C’est aussi les soldes pour les sex-shops qui bradent leur stocks, mais où sont les modèles design, sexy et so glamour de feelztoys ou factory ? Et puis il y a le marchand de bottes à deux balles - du faux python en plastique avec des talons - et le vendeur de manteaux en fausse fourrure. En fait tout est faux, un peu vulgaire ou racoleur, même les strings sont d’un mauvais goût à pleurer.

Et que dire de ce deuxième espace, “l’espace hot”, où, pour y accéder il faut encore payer. On vous promet du chaud, du caliente et alors que je regarde la pub d’un club privé, je relève les yeux et manque d’avaler ma langue. Un stand vous promet de vous faire fouetter entre autre délices sado-maso par deux, deux… dames passablement lasses de fouetter à tire-larigot, toute nue, la chair flasque, les seins tombants et wowwww ! le triangle rasé et au raz des dvd pour l’une et coloré en rouge pour l’autre. J’ai déjà vu beaucoup de choses mais là, j’ai juste failli vomir ma crêpe au nutella imaginaire.

On a fini par prendre en photo la strip-teaseuse fatiguée en train de manger un sandwich affalée sur son stand, histoire d’avoir un souvenir mémorable de cette journée.

On a est venues, on a vu, on a vaincu…


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