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Commission d’enquête ou tribunal ?

Par Daniel Valdenaire

J’ose espérer que l’égo de M. Hollande est satisfait, il a obtenu sa commission d’enquête sur la libération des otages de Kadhafi.

Je serais curieux de connaître son sentiment quand il a vu ces cinq personnes alignées devant le parterre des députés.

En ce qui me concerne, j’ai ressenti un réel sentiment de malaise.Celui-ci a d’ailleurs été confirmé par une infirmière quand elle a fait remarquer qu’elle se croyait à nouveau devant un tribunal.

Quel était donc le but de cet interrogatoire ?

J’avais cru comprendre que cette commission d’enquête portait sur les conditions de leur libération.Or, on les a obligés à répondre à une série de questions dont l’indigence m’a fait honte.Il fallait voir ces députés, le casque sur les oreilles, imbus de leur personne faire moult détours pour tenter de poser une question pertinente. Car, comment interroger des personnes qui ont tant souffert sans les ramener à la période où elles ont subi ces souffrances.

Question :

«  Quand vous avez été condamnées à mort, on vous a enfermées dans une cellule de 2 m de large sur 2 m de long, que ressentiez-vous à ce moment ? »

Heureusement que le médecin palestinien était là pour remettre en place ces messieurs, le désarroi des infirmières était frappant.

Autre question :« Nous aimerions savoir pour quelles raisons vous étiez dans ce pays ? » 

Sous-entendu : qu’est-ce que vous foutiez là-bas !

Ce député, il s’agissait de Gloasguen me semble-t-il s’est-il rendu compte de l’indigence de sa question. Ne lui était-il pas facile de se renseigner en dehors de ce cadre ?Cela lui aurait évité de se couvrir de ridicule quand le médecin palestinien a répondu qu’il était en Lybie depuis l’âge de trois ans et que les infirmières étaient dans ce pays dans le cadre d’accord signés il y a très longtemps avec leur pays. Elles ont ajouté que leur salaire était cinq fois supérieur à celui qu’elles auraient touché en Bulgarie.

Il fallait aussi entendre l’intervention de Nadine Morano qui a réussi à mettre en valeur son président, toute préoccupée qu’elle est d’obtenir à tout prix  un poste de secrétaire d’état.

Autres questions :

«  Quand avez-vous su que vous étiez libres ? »

«  Qui est-ce qui vous a rendu visite pour la première fois ? »

«  Etiez-vous au courant des tractations ? »

Voilà M. Hollande, vous avez une fois de plus fait preuve de légèreté pour des raisons purement politicienne.


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