Petit florilège des phrases présidentielles de ce soir (ce n'est pas dans l'ordre chronologique).
- Moi, j'aime pas ce qu'est pas juste.
- Je serais bien incapable de traire le lait.
- J'ai promis : la moitié des économies réalisées sont données en gain de pouvoir d'achat.
- Je n'ai pas un âge cacochyme.
- Moi-même, je n'ai pas fait de concours, et j'ai été élu président.
- Si je suis là, c'est pour qu'on dise la vérité.
- La Chine, vous savez, ils ont du mal avec le respect de l'environnement.
- On perd des jeunes dans les quartiers, on les retrouve plus.
- Je pense qu'une nation, c'est comme une famille !
- On a voulu dire aux Français : tentez l'aventure !
- C'est nous qui payons, heu... c'est vous qui payez.
- On ne peut pas demander aux Français d'assumer pour eux.
- J'veux pas faire d'ennuis à Bernadette ! [Je n'ai pas tout suivi, mais il me semble qu'il a alors promis d'outrepasser ses droits constitutionnels.]
- Il faut qu'on augmente les salaires, mais ce n'est pas le président de la République qui peut le faire !
Je dois en avoir manqué, puisque je suivais ce faux dialogue indirectement. Mais elles me semblent toutes remarquables par leur absurdité, leurs fadaises ou leur mauvaise construction. Je suis persuadé que cette émission restera culte en partie du fait de ces quelques extraits et de clips que l'on se repassera en boucle. Je n'ai qu'un mot : consternant. Pour la langue, les sujets, la fonction représentative. Comment peut-on parler aussi mal et aussi mal représenter le peuple, je me le demande. On a voulu voir et avoir un président ridicule, eh bien ! on l'a gagné. Je crains fort que nous n'ayons pas encore touché le fond, il est possible d'aller encore plus avant vers le grotesque.