Le feu de l'espérance, seul, justifie l'existence
Comme un beau feu dans l'âtre justifie un hiver
Vivre au cœur de la vie, sa nuit et sa froidure
En toutes circonstances ne pas baisser la tête
Avoir confiance, en la braise, en la flamme
En ces autres qui sont prolongement de moi
Je vois ce jour un soleil éclatant se lever
Sur les champs de janvier, éclairer la campagne
Mais il ne peut percer la glace de l'étang...
Difficile de vivre un temps qui s’efface si vite
Difficile de vivre au-delà de mes pas
Difficile de vivre quand mes yeux sont éteints
Difficile dans la vie d’entendre ces mots
De la vie même, ces mots qui te soufflent d’aimer
D’aimer et puis de croire chaque jour davantage
Difficile d’imaginer un jour les fruits de la confiance
Dans de si nombreux cœurs ils sont déjà pourris
Jetés aux quatre cents vents, piétinés par les foules
Assassinés avant même d’avoir été portés en vie
Dans ces temps de froidure où l'on ne peut pas croire
Que le printemps renaît par la raison du froid
Il faut que je me lève avant qu’il soit trop tard
Ne plus dire jamais c’est bien trop lourd pour moi
Ne plus dire jamais j'ai oublié de vivre
Ne plus dire jamais je me meurs, je suis mort
Car je sais que l’amour, je sais que le soleil
Redonnent vie à l'eau, la libèrent un beau jour
De son doute frileux, de ce cercueil de glace
Qui la tenait vaincue le temps d’un dur hiver
Qui la tenait pour morte sous un linceul diaphane
Alors que son beau cœur vibrait aux lendemains