Le CICR n’est pas une ONG, ni une organisation dépendant d’un pouvoir politique. Il est une organisation de droit privé suisse qui a reçu un mandat de la communauté internationale sur la base des Conventions de Genève. Ce statut sui generis (qui a un caractère propre) comme disent les juristes, confère au CICR des missions particulières, voire exclusives, en terme de protection et d’assistance des combattants blessés ou prisonniers et des populations civiles.
L’affaire de l’Arche de Zoé pose le problème des pratiques d’une certaine action humanitaire. “Humanitaire”, un mot valise qui, reconnaissons-le, contient du bon et du mauvais. Les grandes ONG, sérieuses et professionnelles, intervenant en zone de conflits armés, à défaut de disposer d’un mandat, fondent, leur action sur des principes, une doctrine et des pratiques voisins de ceux du CICR.
Daniel Cahen est juriste à Genève, conseiller pour les opérations : itw-daniel-cahen-juriste-cicr.1194631899.mp3