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La santé du Président du Nigéria engendre un risque de grave crise institutionnelle

Publié le 28 janvier 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêche)
La santé du Président du Nigéria engendre un risque de grave crise institutionnelle
http://www.rfi.fr/contenu/20100127-bras-fer-entre-le-senat-le-gouvernement-cause-president-malade?ns_campaign=nl_monde280110
Nigeria -  Article publié le : mercredi 27 janvier 2010 - Dernière modification le : jeudi 28 janvier 2010
Bras de fer entre le Parlement et le gouvernement pour démettre le président malade
Des manifestants contre la longue absence du président nigérian sans transmission du pouvoir, réunis devant la Maison du Parlement, à Abuja, le 12 janvier 2010.
Reuters / Afolabi SotundePar RFI
Le Sénat d’Abuja a demandé, ce mercredi 27 janvier 2010, au président Umaru Yar’Adua, hospitalisé depuis plus de deux mois en Arabie Saoudite de laisser le pouvoir à son vice-président Goodluck Jonathan, mais le gouvernement fait obstacle et déclare le président « apte à rester en fonction ».
Le Nigeria souffre de l'absence de son président. Umaru Yar’Adua est hospitalisé à Djeddah, en Arabie Saoudite, depuis le 23 novembre dernier 2009. Voilà 65 jours qu'il n'est pas rentré au pays : aucune photo, aucune vidéo du président n'a été diffusée. Les Nigérians n'ont pu entendre qu'un bref entretien à la BBC, au cours duquel Umaru Yar’Adua semblait assez faible. Et pourtant le pays ne manque pas de problèmes à régler : violences interreligieuses, enlèvements et sabotages dans le Sud, pauvreté.
Du coup, le Sénat est monté au créneau, ce mercredi 27 janvier, et a formellement demandé à Umaru Yar’Adua de transférer son pouvoir au vice-président Goodluck Jonathan. Mais le gouvernement nigérian a tout de suite répondu par la négative.
La décision des sénateurs a été prise à l'unanimité, malgré le contrôle de l'hémicycle par le Parti démocratique du peuple (PDP) d'Umaru Yar'Adua qui compte 89 sur les 109 sièges de la chambre haute du Parlement nigérian. Et, comme on pouvait s'y attendre, la demande a immédiatement été rejetée par le gouvernement.
Mais cette demande sonne tout de même comme une nouvelle étape vers une destitution du président Umaru Yar'Adua. Le vendredi 22 janvier, la Haute cour fédérale de justice d’Abuja avait déjà tranché le débat sur cette absence prolongée. Elle avait alors donné un délai de 14 jours au président pour donner des assurances claires sur sa capacité, ou non, à diriger le pays, car Umaru Yar'Adua ne s'est exprimé qu'une fois, il y a une dizaine de jours, à la radio.
La voix faible, le président avait alors dit espérer faire de sérieux progrès et retourner dans son pays pour reprendre ses fonctions. Cette courte déclaration a pu permettre d'affirmer avec certitude que le président nigérian est bien vivant, mais elle n'a pas mis pas pour autant fin à la crise politique.
En tout cas, pour qu'il y ait passage de témoin, deux étapes et non des moindres doivent être franchies : l’approbation des deux tiers des ministres du gouvernement, puis l’établissement d’un rapport médical par cinq médecins prouvant l'incapacité du président à diriger le pays.
tags : Nigeria - Umaru Yar’Adua


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