Mormeck - Haye, ça peut faire mal

Pour la première dĂŠfense de sa double ceinture mondiale, Jean-Marc Mormeck a vu grand. David Haye, redoutable cogneur, est en effet annoncé à Londres comme le successeur de Lennox Lewis. Rien que ça…
« J’espère que Mormeck sera au top de sa forme. Sinon, ce sera un massacre. » Cette citation de David Haye, mercredi dernier à Levallois, restera comme l’un des moments phare de cette traditionnelle conférence de presse synonyme de première confrontation entre les deux boxeurs. Ces déclarations d’avant match sont souvent très éloignées de la réalité. Cependant, on ne peut que trop conseiller à Mormeck de se méfier de son challenger. Car l’Anglais dit probablement vrai : si le double champion du monde des lourds-légers ne présente pas son meilleur niveau samedi soir, il ne fait aucun doute qu’il regagnera les vestiaires de Marcel-Cerdan sans les ceintures.
A 27 ans, David Haye, surnommé « Haymaker » (Ndlr : La faucheuse) en référence à sa capacité à n’avoir généralement pas besoin de beaucoup plus qu’un coup pour mettre ses adversaires au tapis, fait partie des grands espoirs de la boxe. En Angleterre, on le présente même comme le nouveau Lennox Lewis. Son promoteur, Franck Maloney, est d’ailleurs celui qui conduisit Lewis au titre de champion du monde unifié des lourds en 2001. Aujourd’hui, le moment est venu pour Maloney d’en faire de même avec Haye. Ce dernier, qui rêve de s’offrir le scalp de Klitchko, a même annoncé que ce combat face à Mormeck serait son dernier dans cette catégorie. Logique puisque l’Anglais est avant tout un poids lourd.
Mais avant de songer à devenir n°1 chez les lourds, « la faucheuse », vainqueur de 18 combats sur ses 20 disputés avant la limite, doit déjà écarter de sa route un Jean-Marc Mormeck prêt à en découdre. Pour être sûr de tenir la distance, le tenant des titres a même pris la peine de s’entraîner longuement en altitude. « J'ai repris les titres, c'est pour les garder. Je me sens fort, plus que contre Bell. Aujourd'hui j'assume tous mes choix, je suis bien, prêt et je veux gagner » déclarait mercredi le seul champion du monde français. En acceptant de défendre son titre face à un challenger du calibre de Haye, le Français a toutefois peut-être commis une petite erreur. Espérons qu’il nous fasse mentir samedi.
source sport 365