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Quand les élus régionaux tiennent en otage leurs administrés

Publié le 29 janvier 2010 par Marius
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La réforme des collectivités est une des propositions de Jacques Attali. Comme pour d’autres propositions le gouvernement s’est précipitamment emparé du sujet au grand désespoir des élus territoriaux qui voient, dans cette nécessaire mutation, maigrir leurs troupes d’élus. La grogne s’installe en région. La suppression de la taxe professionnelle est un motif additionnel pour renforcer ce mécontentement et dresser les départements contre les décisions gouvernementales. Si vous descendez directement de la planète Mars vous avez échappé à cette grogne; reportez vous à l’article de La Dépêche. L’attitude des élus consiste aujourd’hui à s’opposer par tout les moyens à cela ; bon nombre n’hésitent pas à se servir délibérément des administrés pour augmenter la pression comme ici, par exemple, dans le département de l’Ariège.

Voici maintenant près de 10 ans qu’à été décidé la déviation de la Route Nationale 20 afin de contourner la ville thermale d’AX les THERMES. Il ne s’agit pas ici d’importuner le lecteur par l’ensemble des péripéties qui ont émaillées la réalisation des travaux concernant un tronçon routier d’environ 5 kms (où l’incapacité professionnelle des services de l’état est par ailleurs établie) mais d’attirer l’attention sur une tartuferie qui éloigne l’électeur de ses représentants.

L’évitement de cette commune touristique est aujourd’hui réalisé à 90%. Il reste à mettre en œuvre l’enrobage de la voie et des menus travaux (représentant les 10% manquants). Mais tout est arrêté par les élus locaux au seul motif de répartition budgétaire entre l’état, la région, le département et la commune.Au mieux les usagers emprunteront cette voie en 2012!

J’entends les arguments des élus locaux ; ce n’est pas nous c’est  le gouvernement et ses finances exsangues. Mais les budgets c’est aussi vous Messieurs de la région et c’est surtout nous les usagers-payeurs. Car dans cette affaire l’on en oublierait presque qu’il s’agit, en grande partie, des impôts des usagers (dont la taxe professionnelle des 10 derniers exercices) utilisés sans résultat jusqu’à ce jour.

Qu’il y ait conflit dans le paiement du solde des travaux pourquoi pas. En dix ans les répartitions des charges ont évoluées et, d’autre part, en l’absence de travail technique et budgétaire sérieux lors des études le montant des travaux a subi des hausses inflationnistes. Mais doit-on tenir en otage les usagers, les riverains au seul motif d’absence d’arbitrage préalable sur les collectivités en charge des paiements.

Il existe des tribunaux administratifs et des fonds de réserves pour permettre d'avancer et de trancher a posteriori pour condamner le défaillant (l’état ? la région ? la commune ? les services techniques ?).

Voici un cas d’idéologie politique primaire qui ne peut que conforter les opinions négatives des électeurs sur les capacités réelles de son appareil politique à gérer. Car dans le même temps l'on annonce, sans rougir, de nombreuses nouvelles dépenses à desseins électoralistes...

Naturellement il ne s’agit que d' un conflit aux yeux des élus ; l’on en oublierait presque que cet axe est l’un des plus encombré de la région, les plus accidentogènes des Pyrénées, l’un des plus touristique également.

Je déconseille aux élus Ariègeois d’aborder auprès des électeurs de la vallée et du département les notions de développement (soit il durable)….ils auront du mal à convaincre un auditoire aujourd’hui lassé par autant de légèreté.

Avec ce bel exemple d’impéritie  l’on imagine les péripéties à venir pour les « promesses »  concernant la réalisation d’une ligne LGV ou d’un axe routier entre RODEZ et TOULOUSE.

En savoir plus avec l’association Via9

Des photos du chantier et quelques commentaires des entreprises


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