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Actu club | Jean Michel Aulas à coeur ouvert

Publié le 29 janvier 2010 par Dredge

Alors que l'on s'attendait encore a une énième parodie de débat, le passage du président à OLSystem (émission journalière diffusée sur la chaine OLTV) a été étonnamment instructive. Exit les questions qui brossent dans le sens du poil d'une assemblée forcément acquis à sa cause, et surtout les réponses toutes faites et milles fois vues/lues d'une personnalité autement médiatisée.
Barth et consoeurs n'ont cette fois-ci pas éviter les sujets qui inquiètent, qui fâchent, qui laissent perplexes. Et si Jean-Michel Aulas aurait pu rester sur la défensive devant les assauts amicaux de ses "salariés", il a surtout surpris son monde en se livrant comme jamais.
Un brin de mauvaise foi
JMA restera à jamais JMA. On ne refera pas notre président, qui a commencé par justifier en partie les récentes contre-performances lyonnaises en mettant une nouvelle fois l'accent sur le calendrier de janvier surchargé. Une répétition des matchs à jouer à l'extérieur qui a selon lui handicapé l'Olympique lyonnais, mais qui pourrait au final s'avérer bénéfique dans l'optique de préparer au mieux le Real.
Mais c'est surtout vis-à-vis du manque de discernement des arbitres lors des deux derniers matchs de coupe que JMA s'est montré très locace. Si "les arbitres peuvent faire des erreurs" (Monaco) et si "le premier but est déterminant sur un terrain limite du praticable" (Lorient), il ne comprend pas les nombreuses erreurs dévaorables à l'OL sur les deux derniers matchs (dont le but refusé à Govou après un dégagement raté du gardien lorientais Audard).
L'arbitrage et le calendrier : Des positions claires
Alors que tous les "spécialistes" sont opposés à la réduction des clubs de Ligue 1, JMA pense que le passage à 18 clubs dans l'élite pourrait dynamiser le championnat.
"Tout d'abord, sur le calendrier, évidemment qu'il faut ramener le championnat a 18 (clubs). Cela revalorisera beaucoup la télévision, parce qu'on aura des matchs de plus grande qualité. Deuxièmement j'étais pour unpartisan de la fusion de la Coupe de France et la Coupe de la Ligue. Une seule coupe avec matchs aller-retour à partir des quarts de finale, comme cela se fait en Angleterre, en Espagne."
Les médias, un poison
Tout en écartant le sujet sensible de la vidéo, le président de l'Olympique lyonnais n'a pas maché ses mots vis-à-vis des médias, qu'il juge coupable de dénigrement volontaire vis-à-vis du club. Un "gros sur le coeur" qu'il exprime avec un discours très dur. "La vidéo, les erreurs d'arbitrage c'est rien par rapport aux agressions des médias. On essaie de faire croire au bon peuple qu'avec Puel on ne pourra pas gagner.[...] C'est parce qu'à un moment donné, il y a des difficultés, qu'on va baisser les bras ou qu'il faut manquer de respect aux joueurs. On nous dit hier que si on ne gagne pas le match, c'est terminé on ne gagnera aucun trophée cette année. Mais il reste 17 matchs de championnat ! Et puis on a pour la septième fois consécutive, l'ambition de faire un 8ème de finale de la Ligue des Champions contre le Real. C'est formidable ! Certes les deux dernières défaites nous font mal, mais on ne va pas remettre en cause 20 ans de travail. On nous prend pour des imbéciles, pour des gens incompétents. Coment Vincent Duluc peut-il écrire qu'on se trompe systématiquement, que Claude Puel est un mauvais entraineur?".
Le président de l'Olympique lyonnais se veut même catégorique, en expliquant que l'acharnement  des médias aujourd'hui fait echo à une frustration née de l'hégémonie d'un club qui n'aurait pas dû être celui la : "Il y a de la jalousie. Lyon est venu modifier un ordre établi. Il a avait les clubs d'en haut, et ceux d'en bas qu'on regardait avec un peu de dénigrement. Il a fallu se faire une place, se rendre crédible [...] Ceux qui sony défaitistes sont ceux qui veulent nous faire perdre. On a intérêt a regrouper nos forces".
Une situation loin d'être catastrophique
Tout au long de l'émission, le président s'est voulu positif sur la situation actuelle du club. Entre réflexion d'ensemble et confiance en son staff et groupe de joueurs, Jean-Michel Aulas se veut positif pour l'avenir de l'OL. Si "le stade va se construire", l'homme fort gone ne cache pas qu'il travaille dur pour écarter définitivement certaines causes des récents malheurs du club rhodanien (les blessures à répétitions? les médias?).
"Il faut voir globalement les choses : C'est 6 matchs en 3 semaines. Pour les organismes, c'est difficile. Quand on a 5 à l'exterieur et 1 à domicile, c'est ingagnable. Je pense que sur le papier on pouvait les gagner. Je ne suis pas d'accord avec les commentaires alarmistes qui laissent à penser qu'on reveient à la situation de décembre. On est pas du tout dans la même situation. La confiance était en train de revenir, on a gagné quatres matchs sur 6. Les deux matchs qu'on a perdu, c'était deux à l'exterieur, contre deux bonnes équipes, avec des erreurs d'arbitrage."

Un message aux supporters déviants ?

"Je crois que quand on est supporter de football, qu'on est passionné, on doit faire référence à la globalité des sujets. Est-ce qu'au travers des vingt années de prise de décision concernant les entraineurs, les joueurs, l'organisation du club, on a manqué de bons sens, on a laissé des gens incompétents pour s'auto flageler ? Puel a la responsabilité parce qu'il a réussi dans ses expériences passées, a Monaco, à Lille. A Lyon, les choses ne sont pas aussi belles qu'elles ont étaient. Mais c'est impossible de toujorus etre premier. De gagner tous les ans un trophée. On va essayer d'en gagner un, de revenir dans les trois premiers du championnat pour jouer la Champion's League."
Et pour ceux qui sont convaincus que Puel est intouchable, le président est formel : "La différence entre le contrat de Claude Puel et le manque à gagner quand on a pas la performance est immense". Mais pour l'instant, le coach garde toute sa confiance.
Déjà pensé à arrêter ?
Un sujet jamais évoqué, pour lequel s'est livré sans retenu le président, dans l'étonnement général d'une ouverture de soi non provoquée artificiellement.
"Oui. Après le match de Bordeaux (NDLR : Match où l'arbitrage avait nettement favorisé l'a victoire girondine), et il y a très longtemps. Cette histoire d'arbitrage m'a décu et m'a un peu anéanti, surtout parce personne n'a jamais écrit la vraie histoire de l'Olympique lyonnais. Ca fait mal. [...] Le manque de culture footballistique, qui rend quelque fois injuste, m'irrite, me donne quelque fois l'envie d'arrêter. Mais je ne le ferais pas, il y a trop d'enjeux. L'espoir et l'envie de démontrer la validité des options qui ont été prises est plus grande que la déception, la méchancété, voir la bêtise humaine. [...]
Les attentes du président ?
"Si on nous laisse faire en sorte d'aller au bout de ce que l'on construit, si on a un traitement équitable avec les autres, si on arrête un jour d'être encencé, le lendemain d'être conspué, je sais que la construction du club et les projets confirmeront notre réussite. On peut perdre un match, arriver au plus mal à atteindre nos objectifs cette année, et poursuivre l'aventure pour espérer gagner la Coupe d'Europe dans deux, trois ans."


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