Cuba est une dictature depuis la mi 1960 , c’est à dire depuis la disparition de Camilo Cienfuegos , l’arrestation de Huber Matos et le premier gros remaniement gouvernemental qui vit l’élimination quasi totale des membres du Directoire Revolutionnaire. Que cette dictature soit exercée ” pour le peuple” ne change rien au caractére dictatorial du régime comme ne changent rien les incontestables succés ( santé, éducation, bas niveau de violence, absence quasi totale de drogue, trés faible niveau de corruption,etc…) obtenus par le régime.
Pourquoi donc, moi qui suis ennemi des dictatures, petit fils d’un héros de la résistance, fervent partisan de l’anarchie résigné à me contenter de la démocratie ( moins mauvais des systémes existants selon Churchill) me suis-je retrouvé aujourd’hui, une fois de plus, à défendre la dictature cubaine au risque de fâcher l’ami avec qui j’étais installé à boire une biére ?( Ajoutons pour la bonne mesure que je me fais autant d’ennemis à Cuba, et de bien plus puissants, en insistant sur les échecs de la révolution et les manquements au plus élémentaires formes de démocratie )
Alors que je rentrais à la maison, une averse tropicale nous ayant chassé de notre table peu aprés l’échauffourée, mon chien courant gaiement à mes coté, je tentais de lister mes raisons:
1/ Au niveau humain, social, politique, ce qui a été fait à Cuba en 1959 est l’équivalent de la révolution française de 1789. Dans un continent totalement dominé par les droites les plus archaiques ( latifundistes), un continent ou la richesse est ( et était bien plus encore en 1960) concentrée entre les mains d’une oligarchie terrienne et industrielle, situé sous un protectorat “de fait” sinon de “droit” américain* , il n’aurait pas été possible de réaliser une révo