
- Capacité et volonté d’attaquer les bases aériennes adverses pour les 2 adversaires
- Capacité et volonté d’attaquer les bases aériennes adverses pour un adversaire et seulement la capacité d’attaquer la ligne de front pour l’autre
- Un des belligérants est vulnérable aux attaques de l’autre mais n’est pas en mesure de l’atteindre
- Aucun des protagonistes ne peut agir sur les arrières de l’ennemi
- Pas d’utilisation de l’aviation de combat
Si le commandement est certain que l’issue d’une guerre se décidera avant qu’un quelconque effet d’une action donnée se manifeste, alors il est inopportun de gaspiller des ressources dans cette entreprise. (À propos de l’interdiction dans la profondeur).
L’appui aérien rapproché (action dans la limite de portée d’artillerie des forces terrestres pour différencier par rapport aux interdictions) est ensuite abordé. Selon l’auteur, il est utile soit comme réserve, soit comme effet « coup de butoir ».Le chapitre sur les réserves aériennes est très intéressant car ce concept est parfois controversé. Les réserves augmentent les facteurs d’incertitude. L’auteur est convaincant dans ses exemples et, notamment, celui de la Bataille d’Angleterre. Les anglais ont conservé des réserves stratégiques et opératives au plus fort de la bataille d’Angleterre, malgré l’étendue des destructions militaires et civiles. Une concentration opportune des réserves a permis de faire céder la Luftwaffe. L’ouvrage se termine par des considérations permettant de combiner les actions aériennes. Il aborde la problématique des frappes contre le centre de gravité de l’ennemi.Warden développe 5 principes sur la conduite de la guerre :
- L’ennemi résiste jusqu’à ce qu’il considère que toute poursuite de la lutte serait futile
- Le degré de souffrance qu’un Etat est prêt à endurer est proportionnel à ce qu’il risque de perdre
- « Il n’y a pas de laides amours ». Ex : l’Indochine : un joyau pour le Vietminh et une jungle humide pour les américains
- Le camp qui possède le plus d’intérêt dans le conflit détermine son intensité
- Les objectifs militaires de la campagne doivent être liés aux buts politiques en considérant le point de vue de l’ennemi, non le sien propre

Publié également sur Lignes stratégiques.
- Si le monde était prédictible, la guerre en serait bannie. Les belligérants en connaissant l’issue, grâce à l’analyse mathématique, signeraient les termes de l’armistice avant même que les premières balles ne soit tirées.
- La composante terrestre doit être dominante si le temps est une donnée essentielle du conflit et s’il est acquis qu’une action terrestre permet d’atteindre le but politique de la guerre sensiblement plus vite qu’une action aérienne
- L’aviation doit être la composante dominante lorsque les forces terrestres ou navales ne sont pas en mesure d’atteindre les objectifs, soit en raison d’effectifs insuffisants, soit en raison d’une incapacité à toucher le centre de gravité militaire de l’ennemi. […] Enfin, il peut être judicieux de retenir l’aviation comme composante dominante dans un éventail plus large de circonstances, dès lors que le temps ne constitue pas une contrainte significative.