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Réflexions.

Par Ananda
L'Homme est prisonnier de l'ailleurs.


Il faut parfois bien regarder, scruter le présent pour comprendre le passé, l'y voir transparaître.


Les découvertes de la science ont ceci de commun avec les textes religieux qu'elles peuvent se prêter à des interprétations diverses, variables, contradictoires.
La science excite l'imagination de la philosophie.


L'envieux ? Un pauvre être malheureux qui casse les pieds aux autres.


L'envie nait toujours de l'idée qu' "un semblable, cela pourrait être moi".
Elle implique un étrange mélange d'ego et de désir de fusion avec l'autre.


On reproche à  ceux qui aiment jouer à la roulette russe d'apprêcier ce jeu.
Mais la vie n'est-elle pas elle-même un gigantesque jeu de roulette russe ?


Je ne suis pas de ceux/celles qui pensent que le poète est quelqu'un de gentil.
Croyez-le ou non, mais moi, j'y crois : le poète - ou, à tout le moins, celui de génie - est un cruel.
Il a conservé, avec la créativité de l'enfance, sa férocité.
Comme tout génie, il est fabuleusement obsessionnel. Tout ce qui lui importe, ce sont les mots, les visions qui le traversent.
Comment peut-il être "gentil" alors même qu'il a en horreur ce qui l'entoure, où il s'ennuie tant ?
Malheureux, certes, je veux bien. Mais certainement pas "gentil".


Ce qui n'est pas normal, en l'Homme, c'est que son esprit l'éloigne de son corps.
Tout se passe comme si la distance qu'instaurent la pensée et le langage cassaient le rapport qu'entretient le mammifère Homme avec la nature.
Pourquoi la pensée cherche-t-elle à s'évader à ce point du corps ?
Pourquoi, même chez les peuple les plus "premiers", les plus proches encore du mode de vie préhistorique, cette volonté farouche de distanciation, d'évasion de l'"esprit" (cf la transe chamanique) ?
Peut-être parce que l'esprit et la pensée humaine sont, par essence, rebelles à leur propre disparition ?


Pourquoi l'Homme a-t-il tellement besoin que son existence, que son être ait un sens ?
Quel vide, quelle amnésie en lui-même, quel divorce le pousse à ce point à s'interroger ?


L'Homme a besoin d'être relié. A sa mère, à sa famille, à ses ancêtres et à sa terre. A son dieu. A l'ensemble de la création et du cosmos. A que sais-je encore ....
N'est-ce pas la marque la plus patente, la plus tragique de séparation ?


Il  faut apprendre à lire (aussi) le monde qui nous entoure en creux.


Le sexe est lié à la violence dans la mesure où il implique que le mâle doit se saisir de la femelle, lui immobiliser le corps, en exerçant un contrôle absolu sur ce dernier de façon à ce que la copulation se fasse.
Regardez deux crapauds, ou bien deux mammifères copuler.
Le sexe est d'abord une capture, une prise de contrôle du corps de l'autre.


Le cerveau humain s'ennuie très facilement.


Critiquer les autres est un des passe-temps favoris de l'espèce humaine.
Critiquer X, Y ou Z, ça permet de se sentir "mieux", meilleur. Cela permet de prendre une posture de supériorité.
Quant aux indignations vertueuses de façade qui accompagnent ces critiques, elles ne font que renforcer encore, à vos propres yeux comme à ceux des autres, l'idée que vous êtes du côté du "correct", du propre, du convenable...en un mot, du Bien. Quel pied !
Autre intérêt : la critique (unanime) est également une forme de communion.


Si l'on ne trouvait plus rien à "épingler", plus personne à dénigrer, quel manque serait-ce !
La preuve : lorsqu'il n'y a pas de scandales, nous les créons de toute pièce.


La vie est une page blanche sur laquelle on nous force à écrire.


Miroir
Miroir
Tout est miroir.


L'"individualisme" propre à l'Homme nait de l'"autonomie" de son esprit.



Patricia Laranco.




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