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Un vendredi soir. A l’approche des douze coups d’une...

Publié le 01 février 2010 par Fabrice @poirpom
Un vendredi soir. A l’approche des douze coups d’une...

Un vendredi soir. A l’approche des douze coups d’une heure indécente, une tonne de branleurs déboule, sur la pointe des pieds, rue Terre-Neuve, dans le 20ème. Quartier résidentiel parisien. Tranquille. Silencieux. Surtout à cette heure indécente.
Autorisation de dire des conneries mais en chuchotant. Chacun une lettre. Il y a des repères au sol. Tout le monde garde sa loupiote éteinte jusqu’au signal. Quel signal? QUEL SIGNAL?
Chuuuut.
Mille kilos de barbaque plus ou moins trentenaire ne comprend rien à rien. Et patiente. Dans le froid. Comme des cons.
Mateo, a.k.a. Barbaque en chef, est au téléphone. Il a monté toute l’opération. Briefé la tonne par mail puis à l’oral à nouveau. Préparé les marquages au sol plutôt dans la soirée. Organisé la diversion au théâtre. Dans le seul et unique but de faire marrer un mec. Jou. Son meilleur pote.
Diversion théâtrale
Avec Mateo, M-ee-Lee et Jou. Spectacle de Francky O. Right à l’Européen. Un clown déglingué ravagé par les films de gangster. Alcool, came, cul… tout y passe. Au bout de quinze minutes, le mec est en tenue d’Adam sans la feuille de vigne au milieu de la scène. Avec son zguègue qui dessine des arabesques.
Le gars Francky carbure au speedball. Mélange cocaïne héroïne.
120 minutes à 200km/h. Moment poétique inclus.
J’suis vanné. On va plutôt boire un verre chez toi?
M-ee-Lee, en route pour les Oscars, joue les matous paresseux. Jou ne résiste pas à l’appel de la douceur.
Avec Mateo, dans un souffle, ricochet en bécane jusqu’à chez lui. Où la tonne de barbaque attend bien sagement.
Heure indécente
Brief oral. Distribution de petites lampes. Attribution d’une lettre par personne. Et personne ne comprend rien à rien.
Courte marche jusqu’à Terre-Neuve. Placements et répétitions foireuses et chuchotées.
Mateo, a.k.a. Barbaque en chef, est au téléphone. Avec M-ee-Lee. Chargé de maintenir Jou opérationnel jusqu’à ce que tout le monde soit prêt. Elle le catapulte à la fenêtre de son appartement haut perché. Une brochette de branleurs est plantée dans sa rue. Bras tendu, une loupiote à la main. Chacun sur une marque.
Jou, sur les conseils de la prétendue paresseuse, s’équipe en un éclair.
Appareil, trépied, réglage d’exposition. Cliiiic…
Tout cela ressemble à un signal.

Il y a des repères au sol. Chacun une lettre. Vingt secondes durant, les branleurs proposent une chorégraphie chaotique. Et chantent à tue-tête. Dans un quartier résidentiel parisien. Tranquille. Silencieux. Surtout à cette heure indécente.
… Clac.
Coude à coude
Distribution de cotillons, serpentins et sarbacanes. Et chapeaux pointus.

Cinq étages sans ascenseur. Champagne et jus de raisin dans toutes les besaces. Herbes de Provence dans quelques chaussettes.
Entrée fanfaronnante dans un salon-cuisine-salle-à-manger-dancefloor de 10m². Pour une tonne de branleurs.
La suite n’est que douce folie nocturne. En jouant des coudes.

HAPPY BIRTHDAY, Jou.


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