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Uniformes, robes, burqas et soutanes.

Publié le 01 février 2010 par Marx

                                 Le fascisme repose sur les piliers de l’Etat bourgeois, la nation, son armée, sa religion et l’assentiment des masses sans lesquelles il n’est pas  fascisme. Sans « l’armée » des masses et son appui, une dictature n’est pas une dictature fasciste. Le national catholicisme est une dictature de nature différente, elle se fait contre les masses et n’a pas besoin des masses pour exister. Tous les totalitarismes sacralisent de manière outrancière l’apparence, l’habit qui différencie, le pouvoir, les ordres, les corporations, les traditions, la religion et tout ce qui constitue l’ordre  de la classe dominante. Ceci est poussé à l’extrême , jusqu’au « chef de l’Etat » en uniforme . Tout doit marquer la différence des rôles dans la société et des positions sociales selon une hiérarchie établie une fois pour toutes. L’architecture, l’urbanisme et l’art en général n’y échappent pas. C’est vrai en occident mais également ailleurs, partout, ce sont les mêmes ingrédients et partiellement selon la nature de la dictature comme on pouvait le constater sous les dictatures staliniennes .
                                 La burqa est une des expressions et un révélateur du sexisme fascisant, particulier au fascisme vert, à la fois imposé et consenti selon le degré d’émancipation des femmes et des hommes. C’est une pratique fondée dans des pays non démocratiques où sévissent des dictatures. Peu importe la religion, en France sous l’ancien régime , la place de la femme ne valait pas mieux, de même en Espagne il y a un siècle. Des femmes acceptaient volontiers ou se résignaient, d’autres luttaient et s’insurgeaient. Il en est de même pour les travailleurs. En Italie et en Allemagne, des masses de travailleurs ont accepté leur servage, d’autres ont combattu. Jules Guesde exhortait les socialistes à la libération des femmes qui subissaient une condition de prolétaires de prolétaires.
                              Quel travailleur conscient, dans toute sa conscience de classe peut encourager ceux qui n’ont aucune conscience. Comment défendre ou magnifier ce qui convient de nommer un « jaune » quand d’autres travailleurs luttent contre leur exploitation, quand on est un militant de gauche, un combattant de la liberté. Il en est de même pour l’expression totalitaire d’une burqa tandis que des femmes luttent en souffrant pour s’en libérer, défendre le port de la burqa c’est condamner davantage celles qui s’en défendent. C’est en France participer à la pression que subissent celles qui le refusent. C’est les démunir de toute protection, c’est les livrer aux obscurantistes . Ce qui doit nous guider, c’est leur libération, leur émancipation et offrir un cadre qui le permette. La liberté ce n’est pas de pouvoir choisir ses chaînes, mais de les rompre toutes. Aujourd’hui, on négocie leur poids sous prétexte de tolérance et ce type de tolérance , on sait toujours à qui ça profite et dans tous les cas et quelque soit le pays. Au 19ième siècle, les congrès du POF refusaient que la femme devienne la prolétaire du prolétaire. En 45, les femmes obtiennent le droit de vote, actuellement il y a les quotas femmes et dans le même temps on accepterait des femmes telles des ombres, surgir du moyen âge dont quelques unes exhibent un étendard et pendant qu’une majorité  y cacherait sa honte. C’est sans combat que se perdent naturellement les droits démocratiques et que progresse l’aliénation qui  rend impossible toute émancipation.

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