En cette saison, rien de tel qu’une petite journée à la neige, à dévaler des pistes poudreuses et pentues. De la poudreuse jusqu’aux genoux c’est facile à mesurer, mais qu’en est-il de la pente ?
Si la plupart des gens comprend bien les pentes en degrés, le pourcentage semble une notion plus vague (pour preuve, le nombre de forums ou les avis divergent sur le sujet).
La pente est définie par Le Trésor de la Langue Française informatisé comme la « tangente trigonométrique (exprimée par une fraction ou en pourcentage) de l’angle formé avec le plan horizontal », c’est à dire la différence d’altitude divisée par la distance HORIZONTALE entre deux points. J’insiste sur l’horizontale ; vous comprendrez pourquoi plus bas.
Pour une pente de 45°, nous avons donc un triangle isocèle (et rectangle puisqu’on travaille sur la verticale et l’horizontale de la pente). Si la différence d’altitude est de 100, la distance horizontale est de 100, ce qui nous donne une pente de "100 pour 100".
La mesure de la pente est aisée sur carte topographique. Il suffit de calculer la différence d’altitude entre 2 points, puis de mesurer la distance entre les deux points, et calculer ainsi le pourcentage (en prenant en compte l’échelle de la carte pour la distance entre les 2 points).
Sur le terrain par contre, on a tendance à faire une approximation en prenant la différence d’altitude et en la divisant par la distance parcourue (l’hypoténuse de notre triangle rectangle). Pour des pentes très faibles le calcul revient presque au même (puisque l’hypoténuse est presque aussi longue que le côté horizontal), mais plus la pente est raide et plus l’approximation est fausse.
Une pente proche de 90° n’est donc pas une pente à 100% comme on peut parfois le lire, mais une pente dont le pourcentage tend vers l’infini.