64,13 % d’absentéisme pour Hervé Novelli au Conseil régional du Centre. L’enquête publiée par La République du
Centre ce 3 février sur l’assiduité de nos élus régionaux nous révèle que la tête de liste UMP dans le Centre, jusqu’à sa nomination comme ministre, n’a pas siégé durant sept des vingt-deux
journées de séance plénière, qu’il a séché sept commissions permanentes sur trente-deux et, enfin, qu’il n’a participé à aucune des 41 réunions de la commission éducation. Hervé Novelli est la
lanterne rouge du classement établi par le quotidien régional, juste avant une élue frontiste, Jacqueline Peslerbe, qui affiche un taux d’absentéisme de 100% ! Il a été sanctionné par un abattement
de 30% de ses indemnités mensuelles. Si le candidat-ministre était élève dans un des lycées dont le Conseil régional a la responsabilité, il aurait été viré depuis longtemps.
Pour sa défense, celui qui prétend devenir président de la région affirme que son mandat de député d’Indre et Loire l’empêchait de participer aux réunions de la commission éducation (sic). Au lieu
de s’interroger sur l’incompatibilité des deux fonctions, la candidat UMP en en vient même à accuser le président du conseil régional de ne pas avoir su accorder le calendrier des commissions avec
celui de l’Assemblée Nationale. CQFD. Le cas Novelli est une nouvelle illustration des effets négatifs du cumul des mandats. Constat confirmé par une lecture attentive de la liste publiée par
La Rep’. Ainsi, chez les socialistes, on trouve trois cumulards parmi les élus qui dépassent un taux d’absentéisme de 40% : le député Michel Sapin (66e, 10,24%), le maire de Tours
Jean Germain (71e, 46,67%) et le président du Conseil général du Cher Alain Rafesthain (74e, 48,23%). Quand à Hervé Novelli, reconnaissons lui une très belle assuiduité : le candidat multiplie les
visites "ministérielles" en région Centre. Aux frais de la princesse.