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Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...

Par Mmepastel
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice et ses soeurs
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice
Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en...
Alice

Le moment déclencheur d’une oeuvre : une promenade en barque sur la rivière en compagnie de trois petites filles, et c’est la création d’Alice au Pays des Merveilles.

Le 4 juillet 1862, Charles Dodgson se promène sur la rivière d’Isis en compagnie du révérend Duckworth et des trois soeurs Liddell : Lorina, Alice et Edith, les filles du doyen de l’Université d’Oxford où Charles Dodgson enseigne les mathématiques. Elles le somment de leur raconter une histoire, et c’est la naissance de la première version du conte, Les Aventures d’Alice sous terre, qui deviendra en 1864, Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, publié l’année suivante à compte d’auteur, sous le nom de Lewis Carroll.

Voici comment il raconte ce moment-là :

Au coeur d’un été tout en or,

Lentement nous glissons sur l’onde ;

Car de petits bras trop débiles

Tiraillent nos deux avirons,

Et des mains d’enfant malhabiles

Feignent de guider notre errance.


Cruel Trio ! À pareille heure,

Sous un ciel si propice au songe,

Réclamer un conte au conteur

Qui de souffle n’a plus qu’une ombre !

Mais que peut une voix navrée

Contre trois langues conjurées ?


Prima, impérieuse lance

Son ordre formel : “On commence”.

Gentiment, Secunda souhaite :

“Que cela n’ait ni queue ni tête !”

Tertia, elle, ne dispute

Pas plus d’une fois par minute.

Bientôt au silence réduites,

Toutes trois suivent en esprit

Notre héroïnes en un pays

Plein de merveilles inouïes,

Où l’on devise avec les bêtes :

Par instant elles y croient être.


Et comme, le conte asséchant

De la fantaisie tous les puits,

Comme le conteur, s’efforçant

De s’esquiver, leur avait dit :

“La suite, demain - Maintenant !”

Se récriaient nos trois tyrans.


Ainsi du Pays incertain

Naquit la saga ; un à un

Se constituèrent ses chants.

À présent le conte est fini

Et, heureux, au soleil couchant,

Nous voguons vers notre logis.


Alice ! Prends donc cette hsitoire ;

Que ta douce main la dépose

Là où les rêves enfantins

S’entrelacent dans nos mémoires,

Telle une guirlande de roses

Cueillie en un pays lointain.

Et de conclure, à la fin de De l’Autre côté du Miroir :

(…) Dans l’or du beau jour qui s’achève…

Vivre, ne serait-ce qu’un rêve ?

Entre les deux poèmes (dont le dernier est un acrostiche- lost in translation), s’ébattent gaiement le Chapelier fou, le Lapin pressé, Le Chat fou, Le Lièvre de Mars, la Reine de Coeur…

Photographies des trois soeurs puis d’Alice par Lewis Carroll lui-même.


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