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Rebondissement dans l'affaire de la pomme

Publié le 11 novembre 2007 par Vincent

Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est cette mystérieuse affaire de la pomme, ils peuvent se reporter ici. Parmi les symboles et énigmes  que l'auteur Shahrastani attribue à Socrate,  il y avait cette mystérieuse phrase:

Ne flaire pas la pomme.

Le spitz japonais, tout content de lui, avait proposé comme interprétation: Ne sois pas attaché aux choses de ce bas monde.

Prudent, il avait ajouté (je me cite, pardon): Bon, c'est une hypothèse ceci dit. Ne crions pas victoire - ce serait trop beau.

Je ne croyais pas si bien dire ...

Pas plus tard qu'hier je lis chez Ibn Abî Usaibi'a quelques propos attribués à Hippocrate. Il faut savoir que les arabes confondaient (ou ne souciaient pas de distinguer)

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 Socrate (Suqrat) et Hippocrate (Buqrat) car dans la transcription de leurs deux noms, il n'y a qu'une lettre qui change. C'est pour cela que certains auteurs arabes affirment que le maître de Platon était Hippocrate. Ajoutez à cela que Galien est l'auteur d'un livre intitulé Des opinions d'Hippocrate et de Platon  (oeuvre connue des arabes), vous comprendrez qu'il y a de quoi y perdre son latin, oups, son arabe. Bref, la phrase que je vais citer est certes attribuée à Hippocrate mais peut-être est-elle à rattacher à Socrate :

Le vin est l'ami de l'homme et la pomme est l'amie de l'âme.

Vous remarquerez au passage que mon ingénieuse interprétation suggérée la dernière fois ne marche plus. Si la pomme avait été rattaché au corps, j'aurais pu m'en sortir mais non elle est rattachée à l'âme. Et même si l'aphorisme est attribué à Hippocrate, un médecin réputé pour soigner les corps,  l'âme ne peut vu son essence être amie des choses du bas monde, elle doit s'en détacher. Donc voilà, retour à la case départ. Je n'ai plus qu'à continuer mon enquête sur la pomme dans les recueils d'adab de l'époque médiévale.


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